Pour ce Play In Challenger 2023, de nombreux joueurs étaient attendus. Parmi eux figuraient le showman français Benoit Paire. Ce dernier disputait son premier… et unique tour, ce mardi, dans une ambiance des grands soirs au TC Lillois.

Plusieurs membres du Top 100 étaient attendus pour cette cinquième édition du Play In Challenger. Malheureusement pour le tournoi lillois, les superbes performances en terre américaine de Quentin Halys, tenant du titre, et John Millman sont venus priver le Challenger de ces deux joueurs. A cela s’ajoute le forfait tardif de Pierre-Hugues Herbert. Il ne reste donc plus qu’une tête d’affiche pour le public du Nord : Benoit Paire.

Une affluence record pour le Play-In

Le président du TC Lillois-Lille Métropole, Antoine Sueur, nous avait prévenu de l’attente des spectateurs locaux. En effet, le public nordiste attendait avec impatience le moment où Benoit Paire, actuel 170ème joueur mondial, refoulerait les terrains bleus du club lillois. En effet, le joueur a déjà évolué sous les couleurs du club en 2016, lors des interclubs nationaux. Il y avait laissé de bons souvenirs. Malgré tout, certains avaient du mal à imaginer que l’Avignonnais, désormais hors du Top 100, puisse faire déplacer une foule de supporters. Et bien ces derniers se sont bien trompés.

Pour son entrée en matière dans le tournoi, le showman affronte le Belge Raphael Collignon, 251ème joueur mondial. Malgré le fait que l’adversaire du Français soit peu connu du grand public, dès 17 heures, les spectateurs commencent à se hâter à l’entrée du club. La salle se remplit vite et les places se font de plus en plus rares. A 18 heures, les tribunes du court central sont déjà pleines. Dehors, une file d’attente de plus de cent mètres se forment. « On a attendu près de quarante minutes » s’affolent les chanceux qui ont pu accéder au site. Pour d’autres, il faut rentrer bredouille, sans avoir pu voir Benoit Paire jouer ne serait-ce qu’une balle. Au total, c’est un peu plus de mille heureux qui ont pu voir les deux hommes en action. Une chance de courte durée.

Une salle pleine à craquer (Crédit : Laurent Sanson)

Benoit Paire : trois sets et c’est déjà fini !

La faille mentale de Benoit Paire est trop importante pour ne pas prendre le dessus sur son tennis. Les tribunes sont pleines, les applaudissements nourris mais Paire répond absent, contrairement à son adversaire Raphaël Collignon. L’Avignonnais passe à côté de la première manche. Habitué des grands évènements, ce n’est sans doute pas la pression qui l’empêche. Le Français se plaint de la qualité des balles auprès de son clan puis auprès de l’arbitre. Il ne parvient pas non plus à « rentrer son revers » selon lui. En face, Collignon déroule et profite de chaque faille. Si Benoit remporte son premier jeu de service dans la douleur, il se fait breaker dès le suivant. Enchainant les fautes directes, il est mené 5/1 avant de sauver l’honneur en empochant son quatrième jeu de service. Collignon sert ensuite pour le set et transforme l’essai, s’offrant ainsi la première manche 6 jeux à 2 en moins de quarante minutes.

Benoit Paire a fait du Paire (Crédit: Laurent Sanson)

L’étau se resserre dans la deuxième manche. Benoit reprend confiance grâce au public, et son tennis suit. L’entame de set est corsée, les deux joueurs se neutralisent. 2/1 Paire. Sur le jeu de service de Collignon, Paire profite de la première balle de break pour concrétiser et prendre l’avantage. 3/1. Mais en plus de râler, le Français est également connu pour avoir le chic pour s’enflammer. Un peu trop sûr de lui, Collignon le surprend en étant très solide sur le retour et le met en danger en le scotchant au fond du court. Le Belge parvient à débreaker. Mais à 4/3, c’est au bout de sa quatrième balle de break que Paire remporte le service de son adversaire. Et sans faiblir sur son service, Benoit remporte la manche 6 jeux à 3.

C’est donc sur une bonne note que commence la troisième et dernière manche. Benoit Paire et son adversaire sont au coude à coude. Et Benoit continue d’enflammer la salle puisqu’il breake son adversaire d’entrée avant d’empocher sa mise en jeu : 2/0. Mais on sent la fatigue apparaitre et les rallyes sont de plus en plus compliqué pour l’Avignonnais contraint, à plusieurs reprises, de reprendre son souffle pour ne pas forcer sur son organisme. La fatigue lui joue des tours et voilà que Collignon parvient à débreaker : 2/2. Derrière, les deux hommes se répondent coup pour coup et conservent leurs mises en jeu respectives. Mais, à 5/4 pour le Belge, le Français se fait avoir. Il ne suffit que d’une seule balle de match au natif de Rochester pour s’adjuger la victoire.

Une sortie par la petite porte (Crédit : Laurent Sanson)

« J’étais dans une spirale négative de cinq défaites d’affilée mais je me suis accroché au positif et c’est passé. Je suis très content. »

Raphael Collignon après sa victoire sur Benoit Paire mardi soir.

Le Français s’incline donc 6/2-3/6-6/4 face à un Raphael Collignon des grands soirs à qui tout a souri. Le Belge affrontera un autre Bleu au prochain tour en la personne de Maxime Janvier.

Crédit Photo: Laurent Sanson
Maxime Paulin et Nils Gobardhan

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