Après deux jours de qualifications, et les premières victoires sur le tableau principal de Celikbelik et Kyrian Jacquet lundi soir en simple, ce mardi était le premier jour consacré aux tableaux principaux. Retour sur cette première journée haletante du Play In Challenger de Lille.
Les Français entrent en lice
Kyrian Jacquet était d’ores et déjà qualifié pour le second tour après sa victoire à l’arrachée contre son compatriote Sascha Gueymard Wayenburg lundi soir. Mais d’autres Français sont présents pour cette cinquième édition. Harold Mayot est l’un d’eux. Très attendu sur les courts du TC Lillois Lille Métropole, le Messin, ancien numéro 1 mondial junior, arrive confiant. En effet, il a atteint trois fois les quarts de finale de Challenger sur ses trois derniers tournois. L’actuel 246ème joueur mondial se défait de l’Israélien Edan Leshem (334ème à l’ATP) sur le score de 6/3 6/3 et cela en un peu plus d’une heure. Au prochain tour, il retrouvera Max Purcell, tête de série numéro une.

« C’était un super match. J’ai réussi à garder le dessus tout le long. C’est un bon premier match pour aborder sereinement ce tournoi » réagit H. Mayot
Ca passe également pour Maxime Janvier. Le natif de Creil s’est imposé, non sans mal face à l’Australien Omar Jasika, 7/5 0/6 6/2. L’actuel 346ème mondial et issu des qualifications peut retrouver au prochain tour un certain Benoit Paire.

Tête de série numéro une du tableau de double, la paire Dan Added/Albano Olivetti s’est imposée face à la paire sud-coréenne Nam Ji/Song. En revanche, c’est déjà terminé pour la paire Harold Mayot/Benoit Paire : Défaite en deux sets par la paire expérimentée Arneodo/Weissborn, tête de série numéro trois du tournoi. Demain entreront en lice d’autres Français comme le Nordiste Antoine Hoang ou encore Benoit Paire, attendu dès demain en simple, par le Belge Raphael Collignon.
A noter également le forfait du très attendu Pierre-Hugues Herbert, victime d’une déchirure abdominale à l’entraînement. Evan Furness a quant à lui déclaré forfait en plein match, touché par une blessure.
Des surprises et des confirmations
Pour ce qui est des autres matchs, cette première journée nous a réservé son lot de surprises. A commencer par l’élimination, dès le premier tour, de la tête de série numéro trois du tableau de simple, le Slovaque Norbert Gombos. L’actuel 133ème joueur mondial, particulièrement fébrile, s’incline face à un Michael Geerts (233ème joueur mondial) particulièrement performant. Le Belge s’impose 6/3 6/4 et affrontera Kyrian Jacquet demain soir.
Max Purcell a lui aussi bien failli quitter le tournoi lillois dès son premier match. Opposé au Kazakh Beibit Zhukayev (343ème joueur mondial), l’Australien, 99ème à l’ATP et tête de série numéro une du tournoi a bataillé pendant plus de deux heures et demie pour s’imposer sur le fil, au tie-break de la troisième manche (7/6 2/6 7/6).

Toujours en simple, le Finlandais Virtanen, tête de série numéro quatre, s’est difficilement imposé en trois sets alors que la belle surprise nous vient de l’Ukrainien Vitaliy Sachko, issu des qualifications et tombeur de la tête de série numéro sept, Kolar, en deux sets expéditifs, 6/0 6/1.
Enfin, en double, le très attendu Jamaïcain Dustin Brown et son coéquipier Aisam-Ul-Haq Qureshi ont dû batailler mais se sont finalement imposés au bout du super tie-break, face à la paire polonaise Drzewiecki/Walkow (4/6 6/3 11/9).
Le service, véritable arme du tennisman
Pour cette édition 2023 du tournoi lillois, simple est de constater à quel point le service est devenu un des coups, si ce n’est le coup le plus important que doit jouer un tennisman aujourd’hui. Et cela, on a pu le remarquer grâce aux performances des joueurs du tournoi. A commencer par Michael Geerts. Le Belge a su faire exploser son adversaire du jour avec un jeu très rythmé, mais surtout un très bon service. Il réalise huit aces, dont deux sur ses deux dernières balles de service et donc sur sa balle de match. « Dans les moments importants j’ai su bien servir. A la fin, ça m’a donné beaucoup de confiance pour finir ce match », explique-t-il juste après sa victoire.
C’est également le cas pour Harold Mayot. Le Messin a excellé lors de son premier tour et notamment sur ses jeux de service. Il comptabilise six aces, pour aucune double faute. Sa première balle notamment est très travaillée. En effet, il remporte 74% des points commencés par une première balle de service. « C’est clair que mon service est un des coups les plus importants que j’ai à jouer sur mes matchs. Je pense que c’est une chose à laquelle je dois m’accrocher pour continuer de performer. » confie-t-il avant son match de double.

Le cas le plus flagrant est celui du match Purcell/Zhukayev. Le Kazakh a littéralement ébloui le court de son talent. Il possède un jeu similaire à celui de son compatriote Alexander Bublik. Gros service, jeu puissant, prise d’initiative… Telle est la marque de fabrique du jeune joueur né en 2000. Face à Max Purcell, il a su profiter des erreurs de son adversaire mais également de son excellent service. Il comptabilise dix-huit aces pour cinq doubles fautes et 78% de points gagnés après sa première balle. De quoi expliquer pourquoi il a donné tant de mal à son adversaire du jour. De son côté, l’Australien a lui aussi su s’appuyer sur son service mais dans un tout autre registre : la régularité. En effet, il réalise quatre aces et seulement trois doubles fautes et possède un pourcentage de première balle de 61%. Cela n’est donc pas un hasard s’il a finalement su trouver les ressources pour venir à bout de son adversaire. Le service devient ainsi, au Play In comme dans tous les tournois, une arme indispensable.