Du 4 au 20 novembre se déroule l’Euro féminin de handball en Macédoine du Nord (tour préliminaire), au Monténégro (tour principal) et en Slovénie (phases finales). Les Françaises, menées par une Cléopâtre Darleux en feu, se sont qualifiées pour le tour principal et montrent à toutes leurs adversaires qu’elles sont là pour le titre.
Comment se déroule la compétition ?
L’Euro de handball féminin se dispute en trois étapes. Lors du tour préliminaire, il y a quatre groupes. Seules les trois meilleures équipes de chaque groupe se qualifient pour le tour suivant. Cette première étape est importante car les points marqués sont conservés lors du tour principal. Cette dernière réunit les groupes A, B et C et D pour former seulement deux groupes. A la fin de ce tour, seules les deux meilleures équipes de chaque groupe se qualifient pour les demi-finales. Le classement est primordial car la première équipe de chaque groupe rencontre la deuxième de l’autre. Les Françaises ont réussi avec brio le tour préliminaire.
Une entrée en matière parfaite
La compétition avait magnifiquement commencé face à la Macédoine du Nord le 5 novembre, adversaire le plus faible sur le papier. Les handballeuses françaises ne sont pas tombées dans le piège en s’imposant 24-14. Pays organisateur de cette phase préliminaire, l’équipe de Macédoine du Nord pouvait compter sur son public ravi de les retrouver après 10 ans sans compétition internationale. Mais c’était sans compter sur l’atout principal des Bleues : leur défense. Preuve d’une défense infranchissable, les Macédoniennes ont inscrit leur premier but après plus d’un quart d’heure de jeu.
Deux jours plus tard, face à la Roumanie, les joueuses ont su élever un peu plus leur niveau de jeu, notamment en attaque. Elles étaient restées sur des mouvements d’attaque brouillons lors des 10 dernières minutes face à la Macédoine, en marquant seulement 4 buts. Ainsi, grâce à une attaque retrouvée et une défense toujours de fer, elles se sont largement imposées 35-21, synonyme de qualification pour le tour principal. De bon augure avant d’affronter l’adversaire le plus féroce : les Pays-Bas.
Avec deux matchs pour monter en puissance, les joueuses étaient prêtes à affronter les Pays-Bas pour la 1ère place du groupe. Face aux Néerlandaises, Championnes du monde en 2019, les Bleues ont dû batailler mais se sont imposées 26-24. Les Bleues ont tenu leur rang de favorites, en engrangeant le maximum de points et de confiance. Elles finissent à la première place du groupe C devant les les Pays-Bas, la Roumanie et la Macédoine, éliminée de la compétition.

Cléopâtre Darleux, joueuse vedette de ce début d’Euro
Si la défense de l’équipe de France semble infranchissable en ce début d’Euro, c’est en très grande partie grâce à l’immense Cléopâtre Darleux, gardienne de l’équipe de France. La joueuse aux 190 sélections a réalisé trois performances majuscules. Face à la Macédoine du Nord, elle réussit 9 arrêts sur les 14 tirs adverses. Mais c’est contre les Pays-Bas qu’elle éblouit tout le monde. Face à l’attaque néerlandaise menée par Antje Malestein et Laura Van der Heijden très performantes, elle a réalisé 11 arrêts pendant la seule première période. Cela fait d’elle la meilleure gardienne de ce début de compétition avec 48,4% d’arrêts. De quoi faire peur à tous ses adversaires ! Championne du monde 2017, vice-championne d’Europe en 2020 et Championne olympique en 2021, Cléopâtre Darleux compte bien remporter le seul titre qui lui manque. En 2018, elle n’avait pas gouté au sacre des Françaises à domicile pour cause de blessure.

L’équipe de France affrontera à partir de dimanche les trois meilleures équipes du groupe D : le Monténégro, l’Espagne et l’Allemagne. Il faudra par dessus tout faire attention aux Monténégrines, premières de leur groupe, mais aussi à une très bonne équipe d’Allemagne . En match de préparation à l’Euro, les Françaises ont difficilement battu les Allemandes à deux reprises : 34-31 le 30 septembre à Metz, puis 30-29 le 2 octobre à Nancy. Dans l’autre groupe du tour principal, on retrouvera la Norvège, la Croatie, la Hongrie, la Suède, le Danemark et la Slovénie. Les tricolores doivent aller chercher la première place de leur groupe pour éviter de rencontrer la Norvège dès les demi-finales. Championnes du monde face à la France il y a onze mois, les Norvégiennes apparaissent comme les grandes favorites de la compétition. Pour les Françaises, le défi s’annonce rude mais rien ne semble impossible pour cette équipe qui s’est parée d’or à Tokyo.