En fin de contrat aspirant du côté du LOSC, Nathan Buayi a paraphé, en mai dernier, son premier contrat professionnel du coté du Parme Calcio 1913 ( Série B ). Les Olympistes lui ont posé quelques questions afin d’en savoir plus sur son départ, et son expérience au domaine de Luchin (centre de formation du LOSC).

Premier match sous ses nouvelles couleurs en juillet dernier pour le natif de Mons.
Crédit photo : Instagram @nathanbuayi

Salut Nathan ! Peux-tu te présenter, pour celles et ceux qui ne te connaitraient pas encore ?

« Je m’appelle Nathan Buayi Kiala, j’ai 18 ans et je suis milieu de terrain axial, plutôt défensif.  J’ai commencé le foot à l’âge de six ans dans le club de ma ville : Mons en Baroeul. J’ai ensuite rejoint le LOSC dans lequel j’ai fait tout mon cursus de formation de u11 à u18. »

Comment se passe ton intégration en Italie ? Pas trop dur de quitter son pays d’enfance ?

« Mon intégration en Italie dans le club de Parme que j’ai rejoint cet été, se passe plutôt bien. Le groupe m’a directement mis à l’aise. Il y a aussi pas mal de Français donc ça m’a encore plus aidé. Les gens là bas au club organisent beaucoup de choses pour se regrouper donc l’ambiance y est assez conviviale et familiale ! »

Parmi les Français dont Nathan parle, on compte bien évidemment Antoine Hainaut (ex-Boulogne), Woyo Coulibaly (ex-Le Havre) ou encore Lenny Manisa. Ce dernier, passé par le PSG et Guingamp est aussi de la génération 2004 est a pu partager des sélections en équipe nationale. Cela explique la bonne intégration dans un vestiaire assez cosmopolite.

Tu t’es fixé des objectifs pour cette première année ? Lesquels ?

« Mon objectif principal pour cette saison avec Parme est d’avoir le plus de temps de jeu possible pour continuer mon développement de la meilleure des manières possible. C’est aussi de ramener le club à l’endroit où il doit être (en Série A, ndlr) et gagner chacun de nos matchs les week-ends. »

La route vers l’ascension en première division est loin d’être acquise pour Nathan et les siens. Le club de Parme se classe sixième au classement mais reste invaincu depuis la mi-septembre. Le Français faisait parti du groupe lors de la victoire samedi contre Reggina (2-0).

Capitaine de l’équipe de France U19 lors du dernier rassemblement en septembre. / Crédit photo : Instagram @nathanbuayi

Trouves-tu un style de jeu, de formation différent de ce que tu avais en France, à Lille ?

« Oui, je trouve qu’ici, en Italie, le football est assez différent de ce que j’ai pu côtoyer à Lille, au domaine de Luchin. Le football, ici, on le voit plus comme un perfectionnement qui tend à faire face au niveau tactique et athlétique. Deux domaines que l’on travaille excessivement durant les semaines d’entraînements. »

Qu’aimerais-tu retenir de ton passage au LOSC ? Tu es resté en contact avec d’anciens coéquipiers ?

« Je ne retiens que du bon de mon passage au LOSC, car c’est le club de ma ville. J’y ai fait toutes mes classes qui m’ont permis d’être là où je suis aujourd’hui sportivement, et aussi humainement.  Autrement, oui, je suis toujours en contact avec quelques anciens coéquipiers que ce soit ceux qui sont encore au club ou même pas mal qui n’y sont plus. »

On peut citer notamment Badredine Bouanani et Kévin Mercier. Ils formaient ensemble un trio de lillois qui étaient fréquemment appelés en sélection plus jeune. Les 3 trois ont quitté le LOSC cet été. Bouanani est lui resté en France en rejoignant les aiglons de l’OGC Nice tandis que Mercier s’est aussi envolé vers le pays de Dante, à Bologne.

Regrettes-tu le fait de ne pas avoir fouler la pelouse du stade Pierre-Mauroy ( Décathlon Arena ) avant d’avoir quitter le club ?

« ça s’est passé autrement, c’est la vie... »

« Non, je n’ai aucun regret. C’était un objectif, ce qui est tout à fait normal pour n’importe quel joueur du club et de la ville, mais ça s’est passé autrement, c’est la vie… J’ai pour objectif de jouer dans des grands stades comme ça plus tard dans ma carrière donc pourquoi pas ? Je reviendrai jouer dans ce stade là on sait ne pas (rires) ! »

POUR ALLER PLUS LOIN…

Crédit photo : Instagram @gocamelsmsoc

À l’instar du titre de cette rubrique, certains joueurs décident de s’exiler encore plus loin en traversant l’Atlantique. C’est le cas de Jorhan Chopin , ex pensionnaire du Stade Rennais F.C. De la même génération que Nathan ( 2004 ), le rêve américain est devenu réalité pour lui en rejoignant la Caroline du Nord cet été. Pour Jorhan, milieu de la Campbell University, ce départ s’explique par la recherche « d’un cadre proche du professionnalisme tout en continuant mes études, d’où l’université américaine », confie-t-il. Ils sont de plus en plus chaque année à sauter le pas. Ce projet alléchant est aussi l’occasion pour eux de découvrir la culture américaine et de profiter d’infrastructures dernier cri. L’ancien Rennais ne cache pas ses ambitions: C’est « surtout la possibilité de passer pro au foot ici ». En effet, la Major League Soccer, est le nouvel eldorado de jeunes joueurs, mais également celui de joueurs désirant se relancer tel Riqui Puig (ex-barca) ou d’autres qui viennent achever leur carrière paisiblement comme Chiellini.

Un rêve coûteux

Jorhan a de la chance. En Caroline du nord, il bénéficie d’une « full scholarship », ce qui veut dire que sa bourse couvre la totalité des frais de son cursus. Certains de ses coéquipiers ne sont qu’à 80/90%, « ils doivent donc payer une part », explique-t-il. Ce pourcentage manquant peut paraître insignifiant, mais, par exemple, à la Campbell University, une année culmine à 35,000$ sans les aides. Le Rennais jouit donc de frais de scolarité, de la nourriture et d’un logement payé par l’école. Après plus de deux mois passés là bas, il analyse qu’il a juste « ses éventuelles dépenses personnelles ». Seul le billet d’avion était à ses frais. Jorhan est parti pour un cursus de 3 ans minimum, avec à la clé peut-être, un contrat en MLS…

Crédit photo: Icon sport

Auteur : Marius Grebo

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