Rugby

Le rugby féminin joue au large

À la mi-mars, l’équipe de France féminine de rugby à 7 a posé ses valises au stade Emmanuel Théry, l’enceinte du LMRCV. Dans le cadre d’un stage de développement pour des joueuses à haut potentiel, certaines “Putain de Nanas” ont pu prendre part à différents entraînements. Un échange qui permet notamment de rappeler que le rugby féminin, qu’il soit à XV ou à 7, ne cesse de se développer en tous points.

Alycia Christiaens, la jeune arrière nordiste, est une joueuse pour qui le rugby à sept ne date pas d’hier. Sa participation aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires en 2018 en témoigne. En revanche, il s’agit d’un exercice beaucoup moins commun pour Léa Gallet. « Je pratique le Seven dans une asso, mais on joue rarement« , admet la capitaine du LMRCV. En ce sens, la venue du Seven tricolore et ce type de stage qui s’étale sur la saison permet aux plus inexpérimentées de s’enrichir. L’occasion pour ces amateures de côtoyer les professionnelles d’une discipline du ballon ovale bien différente de ce qu’elles ont l’habitude.

Une découverte du haut niveau

Fondamentalement, le Seven est un « sport à part entière » selon Célia Drasnes, qui s’entraîne toute l’année à Marcoussis avec l’équipe de France de rugby à sept féminine. Logiquement, il s’agit d’un jeu plus rapide, avec davantage d’espaces, ce qui permet aux arrières de se régaler. D’où la nécessité de convier les jeunes espoirs à des stages au sein du France 7 développement, dans l’optique d’initier la nouvelle génération. « Ce n’est pas le même jeu à sept qu’à quinze. Ce n’est pas les mêmes repères. Le but de ce stage c’est de faire apprendre et de donner les bases du sept pour après devenir pro plus tard et qu’elles aient des contrats« , précise la Catalane. À l’image de leur camarade, l’ensemble des filles sous contrats encadrent les joueuses de demain.

C’est avec le sourire que Léa Gallet a pu prendre part à ce stage. Crédit photo: LMRCV

Pour Léa Gallet, issue du centre d’entraînement labellisé du LMRCV, pouvoir prendre part à ce stage est « une chance. On apprend à jouer avec d’autres filles, donc il faut varier son jeu. Ça nous apporte beaucoup« , reconnaît-elle. Ce genre de moments de partage et d’échanges sont aussi l’occasion de rappeler que le rugby féminin est en pleine expansion. Chaque année, le nombre de licenciées ne cesse de croître et la route vers la professionnalisation du rugby féminin continue son petit bonhomme de chemin. À ce propos, si les joueuses présentes lors de ce stage ne sont pas toutes professionnelles, les plus jeunes d’entres elles aspirent à décrocher un contrat dans les années à venir. Affaire à suivre…

Vers une professionnalisation du rugby féminin

Dans les équipes de France féminine de rugby à XV et à VII, de plus en plus de joueuses décrochent des contrats semi-professionnels. Elles reçoivent ainsi une rémunération mais celle-ci n’est pas suffisante pour qu’elles vivent de ce métier. Qu’elles soient semi-professionnelles ou amateures, en club ou en sélection, les rugbywomen sont bien souvent obligées d’avoir un emploi à côté, ce qui n’est pas le cas de leurs homologues masculins. Elles doivent donc s’arranger avec leurs employeurs pour pouvoir aller aux entraînements et être présentes les jours de match. 

En ce qui concerne les plus jeunes, elles sont pour la plupart encore étudiantes, à l’image de Célia Dranes qui fait ses études à Perpignan. Cette dernière suit ses cours à distance depuis Marcoussis et essaye de se libérer au moment des examens. « Concilier les deux c’est de l’organisation, mais ça se fait », admet-elle.

Ce n’est pas le premier stage pour les joueuses villeneuvoises. Crédit photo: LMRCV

Le titre de vice-championne olympique que les Bleues ont décroché à Tokyo a mis un joli coup de projecteur sur le rugby à 7. Actuellement deuxième du classement mondial, derrière l’Australie, cette jeune équipe attire de plus en plus l’attention des fans du ballon ovale. « On essaye d’être diffusée à la télé et c’est en bonne voie. Il y a encore des progrès, des marches à gravir pour être comme le XV de France », reconnaît Célia Dranes. En ce moment, le XV de France féminin brille dans le Tournoi des VI Nations. Pour la première fois, l’édition féminine de ce prestigieux tournoi est diffusée en intégralité sur France Télévisions. Cette année, la compétition a été décalée par rapport au tournoi masculin afin de garantir une meilleure visibilité au rugby féminin. 

Le rugby féminin commence à trouver sa place.

Crédit photo: LMRCV
Charlotte Dessolin & Hugo Saez

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :