Après la seule médaille d’argent de Kévin Mayer pour l’équipe de France d’athlétisme aux Jeux de Tokyo 2020, l’athlétisme tricolore a l’ambition de montrer un bien meilleur visage pour Paris 2024. Et même si elle n’a pas forcément encore la tête à ça, Margaux Sieracki, pourrait bien faire partie de l’aventure…

« Le hasard fait bien les choses. Quand il les fait« , analysait le metteur en scène français Jean-Claude Carrière. En ce qui concerne Margaux Sieracki, on peut dire que le hasard a correctement assuré sa fonction. Il est même possible de se réjouir de l’arrêt de l’option danse au sein de l’école de la demi-fondeuse, sans quoi elle ne se serait peut-être jamais mise à l’athlétisme. « Ça m’a plu directement. Quand on est petit, on fait de tout mais mon coach m’a dirigé vers la course, où j’avais plus de capacités« , précise la Croisienne. Et quand on voit les résultats de la tricolore ces dernières années, le choix a été bon.

Véritable couteau suisse

Le cross, la piste, la route… Un titre de championne de France espoir sur 1500m, une médaille en or sur le 10km route chez les espoirs (3ème chez les élites!) ainsi qu’une seconde place par équipe aux Europes de cross : les derniers mois de la jeune tricolore ont été fructueux. Peu importe le revêtement parcouru, toutes ces performances ne sont pas le fruit du hasard. Une réussite qui témoigne également de sa polyvalence et qui montre qu’elle sait tout faire, malgré une légère préférence pour la route. « On dirait que ce n’est pas le même monde, on a l’impression que les gens se prennent moins la tête et l’ambiance est plus conviviale« , justifie l’athlète de 22 ans.

Cette saison marque aussi son entrée en scène dans la catégorie reine, chez les seniors. Mais là encore, Margaux Sieracki a un coup d’avance. « Il faut se préparer en amont. Quand on est espoir 3, il faut essayer de commencer tout doucement à faire comme si on était senior. Même sur les entraînements, il faut essayer d’anticiper. Là je m’entraîne plus, j’ai plus de kilomètres« , explique la pensionnaire du CNSD Fontainebleau. Un saut dans le grand bain réussi avec un premier 3000m sur piste en 9’12 »05 à l’occasion du meeting de Lyon courant janvier. Mais là n’était pas l’objectif de sa saison, bien évidemment…

Paris 2024 ?

Pour le moment, Margaux Sieracki ne se projette pas forcément sur le long terme. Ce n’est d’ailleurs pas quelque chose qu’elle a l’habitude de faire. C’est donc logiquement que lorsque l’on évoque Paris 2024, l’échéance n’est pas tout à fait dans ses plans. « Oui, forcément que j’y pense. Mais je n’aime pas me projeter. J’adore la route mais je ne suis encore que sur 10km. Il y a d’autres paliers à franchir« , analyse la Française. Une sélection sur marathon d’ici deux ans ? Pourquoi pas, mais le chemin paraît encore long.

Margaux Sieracki, le sourire aux lèvres après son titre de championne de France du 10km sur route espoirs. Crédit photo: @capturemysport

Pour le moment, Margaux Sieracki a les yeux rivés sur la course qui aura lieu dans un mois. « Le plus important cette saison ce sera le 6 mars, mon premier semi-marathon à Paris. Après j’aimerais bien aller à la coupe d’Europe du 10 000m en avril ou mai. Je n’ai pas d’objectif de chrono en particulier, cela va me servir à me jauger« . Son objectif sur le long terme reste tout de même de courir de grands championnats sur marathon. S’il n’est pas possible d’affirmer quoi que ce soit sur son avenir, il est certain que la jeune tricolore possède un potentiel intéressant. Aussi bien dans les jambes que dans la tête, la force qu’elle dégage fait d’elle une coureuse à surveiller dans les années à venir !

Crédit photo: @remi_blomme
Hugo Saez

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