Football

Trois matchs pour un titre

Ça y est, le LOSC est champion de France pour la 4ème fois de son histoire. Et quel champion ! Équipe la plus souvent leader avec seulement 3 défaites, invaincue face au 13 premières équipes de Ligue 1 et meilleure défense du championnat. Passés par toutes les émotions, les Dogues peuvent se vanter d’avoir toujours su faire preuve de courage et d’abnégation, même dans les matches les plus compliqués. Pour vous le prouver, retour sur 3 des plus grands matches de Lille cette saison. 

Montpellier – Lille 2-3, 23 décembre 2020

Sans nul doute l’un des plus beaux matches de la saison. Pour le compte de la 17ème journée, le LOSC se déplace au stade de la Mosson. Pour les Nordistes, c’est l’occasion de conforter leur place sur le podium. Quant aux Montpelliérains, une victoire leur permettrait de rester en lice pour les places européennes, et de s’éloigner du ventre mou du classement.

Le choc des titans

Sur le papier, tout est réuni pour une belle bataille. La confrontation entre l’armada lilloise et les redoutables Mollet, Laborde et Delort promet une rencontre pleine de buts. La première période est disputée mais assez fermée, et Lille mène 1 but à 0 à la pause grâce à Timothy Weah. C’est en deuxième période que le match va s’enflammer. Florent Mollet frappe un beau corner qui rebondit dans la surface et trouve la tête de Gaëtan Laborde. Mais si l’attaque du MHSC est en forme, celle du LOSC n’est pas en reste. Ikoné raffute 3 défenseurs sur le côté gauche et lance David seul en profondeur. Le Canadien obtient un pénalty, transformé par Ikoné qui prend Omlin à contre-pied.

crédit photo : lavoixdunord.fr
Delort et Yilmaz distribuent les cadeaux

Alors que les actions fusent des deux côtés, c’est l’intenable Florent Mollet qui va combiner avec Sambia à droite. Ce dernier envoie un centre qui semble trop haut, mais Delort surgit et marque d’un superbe ciseau retourné. Douche froide pour les Lillois, mais il leur reste une sacré carte à jouer. Au terme d’un très bel enchaînement collectif, Burak Yilmaz délivre le LOSC d’une belle frappe à ras de terre. Alors que le match semble fini, il reste un dernier coup franc excentré pour le MHSC. Mollet dépose un caviar au premier poteau, mais c’est « Magic » Mike Maignan qui détourne le ballon sur la barre d’une superbe manchette. L’arbitre siffle, les 3 points sont finalement pour Lille au terme d’une rencontre haletante.

crédit photo : rmcsport.bfmtv.com
Le facteur X : Burak Yilmaz

Laissé sur la banc au profit de Weah pour ce match, l’attaquant n’aura eu qu’une petite vingtaine de minutes à jouer ce soir. Et pourtant, il a fait toute la différence sur le front de l’attaque. Harcelant les centraux déjà bien fatigués de Montpellier, il a fait parler sa hargne, sa justesse et son intelligence de jeu pour aller offrir la victoire aux siens en toute fin de match. Malgré sa blessure au mollet début janvier qui lui fera manquer deux mois de compétition, il ne quittera plus qu’une seule fois sa place de titulaire jusqu’au sacre de Lille.

PSG – Lille 0-1, 3 avril 2021

La dernière ligne droite du championnat est lancée, et le classement est toujours aussi serré. Paris a repris la tête suite à la défaite à domicile des Lillois contre Nîmes (1-2), et en s’imposant dans le même temps face à Lyon (2-4). Neymar est de retour alors que Verratti est absent du côté du club de la capitale, tandis que Çelik est toujours blessé côté LOSC. Évidemment, chaque équipe doit absolument gagner sous peine de voir l’autre prendre une sérieuse option sur la victoire finale.

Une bataille acharnée

Les 20 premières minutes tournent rapidement à l’avantage des Parisiens. Neymar d’abord, Mbappé ensuite, Mike Maignan est au four et au moulin pour maintenir son équipe dans le match. Les coups sont rudes, et les cartons jaunes sont déjà de sortie. Mais comme à leur habitude, l’esprit combatif des Dogues refait surface et sur une contre-attaque éclair, Jonathan David (on apprendra plus tard qu’il était déjà blessé lors de cette action) ouvre le score. Boitillant, il devra céder sa place à Weah un quart d’heure plus tard.

crédit photo : rtl.fr

Lorsque la seconde période reprend, on sent une certaine pression sur le PSG. Neymar et Diallo sont avertis et bien qu’ils aient la possession, le système lillois est parfaitement rôdé. Le pressing constant et acharné les empêche de développer leur jeu, Gueye et Paredes sont perdus sans Verratti, et les attaquants ont du mal à se montrer dangereux. Dans les 10 dernières minutes, les cartons jaunes se remettent à pleuvoir. Neymar perd ses nerfs, pousse Djalo et est exclu en même temps que ce dernier. Lille tient bon et arrache finalement cette précieuse victoire.

crédit photo : lepetitlillois.com
Le facteur X : le coaching de Galtier

Si les Dogues ont démontré un mental à toute épreuve, ils doivent en grande partie leur victoire à leur coach, auteur de ce qu’on pourrait appeler une masterclass tactique. Grand adepte du 4-4-2, il a cette fois-ci préféré un 4-2-3-1 avec plusieurs choix forts dans la composition. Djalo, pourtant plus central que latéral est présent en tant que latéral droit en l’absence de Çelik et Pied. Ikoné est en soutien de David, préféré à Yilmaz. Et la surprise du chef, Renato Sanches est à droite, pendant que Soumaré et André sont au milieu. C’est l’une des rares fois où trois milieux sont alignés en même temps dans le système de Galtier.

Mais ces trois choix vont s’avérer décisifs. Djalo a sans aucun doute réalisé son plus gros match sous le maillot lillois. S’arrachant sur chaque ballon, toujours concentré, il a complètement tué le match de Neymar dans tous les sens du terme. En numéro 10, Ikoné est bien plus disponible que sur un côté. Il a alors pu toucher bien plus de ballons, orchestrer les contres-attaques et se placer plus librement, rendant plus compliqué la tâche défensive des Parisiens. Quant à Sanches, il a formé un couloir droit inviolable avec Djalo. À 100% dans sa tâche défensive, il a fait parler sa puissance et sa technique pour permettre à Lille de défendre dur, et d’effectuer de bonnes transitions.

Lyon – Lille 2-3, 25 avril 2021

Paris et Monaco s’étant chacun imposés un peu plus tôt dans la journée, Gones et Dogues sont dans l’obligation de remporter la victoire. De nouveau un match à enjeu, mais dont les conséquences seront fatales pour le perdant à cinq journées de la fin. À noter que Lille est sur 11 matchs sans défaite à l’extérieur et a remporté ses 3 derniers déplacements au Groupama Stadium.

Les lions mordent les premiers

Un premier but d’Islam Slimani, délaissé par une défense trop passive, puis un second sur une mésentente entre Maignan et Botman sur coup-franc. L’OL mène 2-0 au bout de 35 minutes de jeu, et Lille n’y est pas. Une animation offensive trop lisible ou trop précipitée et un Bradaric complètement à la rue placent virtuellement le LOSC 4ème.

Turkish power

Comme à son habitude, Yilmaz prend les devants. À quelques secondes de la mi-temps, il envoie un sublime coup-franc dans la lucarne de Lopes. Lille a toujours un but de retard, mais le moral remonte un peu. Tout va certainement se jouer au mental en seconde période. Au retour des vestiaires, les hommes de Galtier poussent et mettent le pied sur le ballon. Reinildo ayant remplacé Bradaric, ils peuvent attaquer plus sereinement. Cadeau du ciel, le milieu lyonnais Lucas Paqueta rate une passe en retrait. Ni une ni deux, Burak se jette sur l’occasion et offre un caviar à Jonathan David qui égalise. Les Lyonnais commencent à sentir que le match leur échappe et ne parviennent plus à approcher les cages de Maignan. Rudi Garcia tente un coaching pour le moins douteux, faisant sortir son meilleur élément : le jeune milieu Maxence Cacqueret. Dès lors, c’en est fini de l’OL. À 5 minutes du terme, Yazici dévie un long ballon de Botman pour Burak, qui s’en va défier et remporter son duel face à Lopes. 2-3 pour le LOSC qui reprend sa première place.

crédit photo : instagram @ligue1ubereats
Le facteur X : Burak Yilmaz

Plutôt mourir que perdre. Telle pourrait être la devise de l’attaquant lillois, qui a encore une fois tout donné pour offrir la victoire à son équipe. Avec deux buts et une passe décisive, il est logiquement l’homme du match. Au-delà des statistiques, son apport sur le mental de l’équipe joue un rôle très important. Empli de sa rage de vaincre à chaque fois qu’il foule une pelouse, il est un de ces généraux qui vous font remporter n’importe quelle bataille, même lorsque tout semble fini.

Aymeric Leplat

(crédit photo : instagram @losclive)

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