Les finales masculines et féminines universitaires, Greg Popovich dans le doute et une dernière nuit de NBA complètement folle… C’est parti pour le vingt-cinquième débrief de l’année, alors si vous n’avez pas suivi l’actualité NBA de la semaine, vous êtes au bon endroit. Sortez une feuille, un stylo, on commence le cours de rattrapage.
Dans la nuit de lundi à mardi :
Pas de NBA mais une belle finale universitaire masculine
Aujourd’hui, c’est repos pour la trentaine de franchise NBA. Et pour cause, les yeux de toute la sphère basket, fans comme joueurs, sont rivés sur un autre événement : la finale NCAA. Ce match entre les Huskies du Connecticut et les Aztecs de San Diego clôture cette March Madness* de folie, et ainsi, la saison universitaire masculine aux Etats-Unis. Assez facilement, les Huskies dominent la première mi-temps, menés par un Tristan Newton dominant, qui finit le match avec 19 points et 10 rebonds. En face, presque invisible, le moteur de San Diego a du mal à démarrer, et il faut attendre le retour des vestiaires pour enfin assister à un match serré comme on les aime. Après avoir été menés de 16 points, les Aztecs reviennent à seulement 5 unités d’écart des leaders alors qu’il ne reste que six minutes dans ce match. Mais les jeunes joueurs du Connecticut sont trop forts cette nuit-là, et la lancée californienne se fait tuer dans l’œuf. Score final : 76-59. Uconn rejoint donc le club très fermé des équipes ayant remporté cinq titres NCAA.
Retour sur la finale féminine
L’absence de match NBA nous permet de parler de la finale universitaire masculine, alors profitons de cette occasion pour revenir sur la finale féminine de dimanche dernier. Un match entre Louisiana State University (LSU) et Iowa State, pas plus serré que son homologue masculin. Peu avant la mi-temps, LSU prend une avance de 10 points, une marge confortable qui restera plus ou moins la même tout le reste du match. Menées par Jasmine Carlson, qui finit le match avec 22 points en 22 minutes, les joueuses de LSU s’imposent sur le score de 102-85, un premier sacre dans l’histoire de l’université de Louisiana. Et pourtant, cette nuit-là, il y avait deux projecteurs dans l’American Airlines Center de Dallas. Un braqué sur LSU, et un autre sur une joueuse adverse, une certaine Caitlin Clark. Moyennes de la saison : 27.8 points – 7.1 rebonds et 8.6 passes décisives par match. Joueuse de l’année, auteure de 41 points en demi-finale, 30 points en finale, une nouvelle sensation dans la sphère basketball.
Une victoire de LSU donc, mais également un immense pas en avant pour le basketball féminin, avec en moyenne 9.9 millions de téléspectateurs devant le match, un pic dépassant les douze millions… Que de records pour un match universitaire, qui représente bien l’élan que le basketball féminin est en train de prendre aux Etats-Unis. Des résultats assez facilement prévisibles : il n’y avait qu’à regarder l’audience de la demi-finale entre South Carolina et Iowa (5.5 millions de téléspectateurs en moyenne) pour comprendre que tous les regards allaient être braqués sur cette finale.
Et pour rappel, Iowa est l’équipe de Caitlin Clark, ce qui laisse donc penser que la jeune joueuse est en partie responsable de ces audiences… Nulle besoin d’une boule de cristal pour lui prédire un bel avenir en WNBA.
Dans la nuit de mardi à mercredi :
Excellent timing pour Embiid
Quoi de mieux pour un des favoris au titre de MVP* que de lâcher un match de folie à moins d’une semaine avant la fin de la saison ? Pas grand chose finalement. Face aux Celtics de Boston, pourtant juste devant au classement, le joueur des Sixers de Philadelphie va mettre les bouchées-double. 52 points et 13 rebonds. Le tout à 80% de réussite au tirs. Une performance digne d’un MVP. Et cette phrase sera peut-être confirmée la semaine prochaine lors de l’attribution des différentes récompenses NBA. En tout cas, ce match permet aux Sixers de se mettre en confiance à l’approche des playoffs, et c’est tout ce dont les joueurs de Doc Rivers ont besoin pour aller loin.
Dans la nuit de mercredi à jeudi :
Ultime bataille de Los Angeles cette saison
Du suspens ? Toujours pas. Quatrième et dernier affrontement de la saison régulière entre les Lakers et les Clippers, les deux représentants de Los Angeles au sein de la grande ligue. Malgré la bonne passe que connaissent les Lakers depuis quelque semaines, ils ne réussissent à s’imposer, et concèdent ainsi une onzième défaite de suite face aux Clips. Pourtant, Lebron James effectue une deuxième mi-temps énorme, avec 30 de ses 33 points durant cette période. Bien, mais pas assez pour venir à bout du solide collectif des Clippers, qui s’imposent dans ce match crucial dans la course au playoffs, sur le score de 125 à 118.
Dans la nuit de jeudi à vendredi :
Dernière victoire pour Gregg Popovich ?
Et oui, on a bien dit victoire. Les Spurs de San Antonio ont bel et bien gagné cette nuit face à des Blazers de Portland assez peu convaincants (129-127). Une vingt-et-unième victoire pour les noirs et blancs qui ne change pas grand-chose à leur bilan plus que néfaste. Comme depuis quelques saisons à cette période vient donc se poser la question de l’avenir du coach des Spurs. Entraîneur le plus victorieux de l’histoire, présent sur le banc de San Antonio depuis maintenant 26 ans, les fans s’interrogent sur le devenir du coach au sein de la franchise NBA. Selon le journaliste Marc Stein, si les Spurs réussissent à récupérer le français Victor Wembanyama lors de la draft 2023, il est peu probable que Popovich parte, ne pouvant résister à l’occasion de coacher une futur pépite comme celle-ci. Cependant si les Spurs n’ont pas cette chance, compliqué de prédire le futur de San Antonio.
Dans la nuit de vendredi à samedi :
Bye bye Dallas
Coup de massue sur la tête de Luka Doncic et ses hommes. Enfin, surtout sur celle de Doncic tout de même. Plus de 32 points, 8 rebonds, 8 passes décisives et 1 interception par match. Pas de playoffs. On comprend la frustration du jeune arrière slovène. Cette défaite 112-115 face aux Bulls de Chicago scelle le destin de la franchise pour cette saison, et rend de plus en plus incertain l’avenir de Doncic au sein des Mavs.
Meilleur match en carrière pour Killian
Énorme, c’est sûrement l’adjectif approprié pour parler du match que vient de claquer le jeune Français des Pistons. Record de points, avec 28 unités, 6 passes décisives, 6 rebonds et 4 interceptions histoire d’ajouter un bel apport défensif. Victoire de Détroit face aux Pacers de l’Indiana. Un match sans réel enjeu entre deux équipes déjà éliminées des phases finales, mais tout de même une belle occasion pour Killian de se faire remarquer quelques mois avant le Mondial 2023.
Dans la nuit de samedi à dimanche :
Les Clippers se rassurent, un peu
Dans une dernière ligne droite plus que serrée à l’Ouest, cette victoire des Clippers face aux Blazers de Portland leur fait beaucoup de bien et ils conservent ainsi (pour l’instant) leur cinquième place. Menée par un Kawhi Leonard à 27 points, Los Angeles remporte le match 136 à 125. A présent, tout le monde retient son souffle en attendant la dernière nuit de la saison qui verra s’affronter toutes les équipes de la Ligue. Attention tout est encore possible à l’Ouest !
Dans la nuit de dimanche à lundi :
Dernière soirée de la saison régulière… quelqu’un a dit Thriller ?
A Miami, hommage à Udonis Haslem
20 ans au sein d’une même franchise, il y de quoi recevoir une pluie d’applaudissements et d’hommages. Rarement le meilleur joueur sur le terrain, souvent celui qui se donne le plus en défense, Udonis mettait toute son âme à porter sa franchise de cœur. Salué avec enthousiasme par la foule de l’American Airlines Arena, l’intérieur du Heat a même eu le privilège d’avoir sa vidéo de remerciement diffusée sur l’écran géant. Dans celle-ci, on retrouve d’anciens coéquipiers d’Udonis, notamment Shaquille O’neal, Lebron James, Gary Payton ou encore Dwayne Wade qui avait, lui, fait le déplacement. Pas mal quoi. Cerise sur le gâteau, pour son dernier match à domicile, il plante 24 points. De quoi bien clôturer ce chapitre d’une vingtaine d’années sur la côte Est. Et pour compléter la panoplie du joueur retraité, ses coéquipiers actuels lui ont offert une chaise à bascule… La NBA qu’on aime.
De la MMA pour finir l’année ?
C’est en tout cas de cette façon que Rudy Gobert à réussi à marquer les esprits cette nuit. Remise en contexte rapide : fin de la première mi-temps, encore quelques minutes à jouer, temps mort, Minnesota est mené au score. D’un coup, sur le banc des Wolves, les voix montent en intensité. Enfin surtout celles de Kyle Anderson et Rudy Gobert. Après quelques secondes d’échange houleux, sorti de nulle part, le pivot français dégaine une droite en plein milieu de la poitrine de son coéquipier. Un beau pétage de câble qui ne laisse présager rien de bon pour le futur. En effet, même s’ ils finissent par s’imposer 113-108 face aux Pelicans, et ainsi, grappiller la huitième place, un collectif aussi instable n’est jamais bon quand les phases finales arrivent. Gobert a tout de même tenu à s’excuser auprès de son coéquipier et auprès des fans. Espérons que cela suffise pour effacer cette histoire des esprits.
Ah oui, toujours chez les Wolves, et toujours dans le domaine de la bagarre : Jaden McDaniels vs le mur du Target Center. Après une faute, le joueur de Minnesota s’est complètement laissé emporter par sa frustration et à voulu se fritter avec le béton du couloir. Résultat ? Une main fracturée. Malgré la victoire, les Wolves auront connu meilleures soirées que celle-là.
Des belles perf bien sûr
Mac McClung ça vous dit quelque chose ? Mais si, le mec de 1m86 qui à tout explosé au concours de dunk cette année. Après avoir remporté le titre de champion en G-league, il entre dans la cour des grands et frôle le triple-double* avec les Sixers. 20 points, 9 rebonds et 9 passes. Correct pour un deuxième match avec Philadelphie.
Ensuite vient Klay Thompson, qui lui aussi fait très très fort, puisqu’avec cinq tirs à 3 points réussis cette nuit, il entre dans le club restreint des joueurs ayant atteint les 300 3-points réussis en saison. C’est simple, à part Curry (qui l’a réussi 4 fois) et Harden, personne ne l’avait fait. Chapeau.
Nos Français aussi ont été solides, 26 points pour Killian Hayes, 22 pour Ousmane Dieng et 22 pour Olivier Sarr.
Mikal Bridges toujours là
4. C’est le nombre de secondes qu’à joué Mikal Bridges cette nuit.
83. C’est le nombre de matchs qu’à joué Mikal Bridges cette saison.
Alors qu’une saison régulière complète compte 82 matchs par équipe, suite à un transfert, l’ancien joueur des Suns, à pu profiter d’un calendrier qui lui offrait un match en plus. Seule une quarantaine de joueurs peuvent se targuer d’avoir joué autant de matchs en une saison. Et pour ce qui est de Bridges lui-même, ça fait 392 matchs consécutifs. Aucun raté depuis son arrivée en 2018. La cadence est tenue, le tout en affichant de très bonnes stats depuis sa venue chez les Nets. A voir ce que les playoffs confirmeront ou non.
Notre joueur de la semaine : Stephen Curry
Moyennes de la semaine :
28.3 points – 5.6 rebonds – 6.3 passes décisives
2 victoires – 1 défaite
Direction les playoffs !
A présent on se retrouve à la fin de chaque tours de playoffs pour un débrief général !
Lexique :
*March Madness : La « folie de Mars », désigne le moment où commence les phases finales du championnat NCAA
*MVP : Most Valuable Player, récompense individuelle remise au meilleur joueur de la saison.
*Triple double : 10 unités dans au moins 3 des stats majeurs (points, passes décisives, rebond, interceptions, contres.). Exemples : 10 points, 10 rebonds, 10 contres.
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