Les Marcquois pourront nourrir de regrets. Opposés à la réserve de Valenciennes samedi après- midi dans un choc de prétendants à la montée, ils se sont inclinés 2 buts à 1 à cause d’une grossière erreur d’inattention en toute fin de match. Les voilà à six points de leur adversaire.
En ce samedi après-midi de fin février, le Stade Georges Niquet, sous une météo ensoleillée, proposait une alléchante rencontre dans la course à la montée en National 2. L’Olympique Marcquois, quatrième au coup d’envoi avec 27 points, recevait l’équipe B de Valenciennes, troisième (30 points) pour un choc entre les deux meilleures défenses de la poule.
Alors que Lens, également engagé dans le peloton de tête, avait butté à la surprise générale à domicile contre Longueau, bon dernier, les deux équipes souhaitaient forcément en profiter. D’autant plus que ce championnat, très serré et engagé, ne voit qu’une seule équipe monter en National 2, à l’issue de la saison.
Une première mi-temps fermée
Face à l’enjeu, les deux équipes se sont craintes pendant une bonne partie du match. Toujours fidèle à ses principes, l’OM, qui se présentait sans son arrière central William Pau blessé, enclenche son pressing tout-terrain dès le coup d’envoi. Il montre aussi son habituelle volonté de ressortir proprement les ballons au sol, pour vite jouer vers l’avant. « On est reconnu pour ça, c’est notre philosophie de jeu », déclarait son entraîneur, Frédéric Advice-Desruisseaux, à la fin du match.
Les Marcquois sont globalement les plus entreprenants dans le premier acte. Sur un corner botté par Sofiane Mihoubi au quart de jeu, Mammou, seul au second poteau, ne parvient pas à reprendre le ballon. Pas mieux que le capitaine Samir Guelsifi dont la reprise au point de pénalty s’envole largement au-dessus de la cage de Lassana Sy (38e).
Alors que les fautes s’accumulent, l’arbitre préfère laisser jouer. « Il s’est mis au niveau du match dans l’intensité et c’est mieux comme ça que l’inverse », jugeait Ahmed Kantari, l’entraîneur des jeunes Valenciennois, après la rencontre.
Son équipe ne se procure qu’une seule occasion, entre-temps, par l’intermédiaire de son ailier Aeron Zinga, habitué du groupe pro, qui s’essaye d’une frappe puissante, juste au-dessus de la barre (30e).
Comme souvent dans ces quarante-cinq premières minutes, l’Olympique Marcquois se montre dangereux mais sa domination reste stérile et imprécise. Lancé dans la profondeur, Noam Merabti tergiverse, avant d’être parfaitement bien repris par la charnière valenciennoise (41e).
Après une nouvelle tentative non-cadrée des locaux dans un premier acte finalement pauvre en occasions franches, l’arbitre siffle la pause.
… puis une seconde plus ouverte
Mieux revenus au retour des vestiaires, les hommes d’Ahmed Kantari ne tarderont pas à trouver la faille. Sur une demi-volée imparable dans la surface, le jeune milieu de terrain Madou Touré, qui a signé son premier contrat professionnel en juin dernier, ouvre la marque (54e).
Les Jaunes et Bleus n’ont alors pas d’autres choix que de réagir. « Cette ouverture du score a piqué mes joueurs et a ouvert le match », expliquait leur coach.
Dans les vingt dernières minutes, il effectue des changements qui portent leurs fruits (72e). Il ne faut en effet que deux minutes à Rémi Burnel pour égaliser en faveur des locaux. L’expérimenté attaquant marcquois (30 ans) oblige Sy d’une tête croisée à l’horizontale, avant de reprendre un ballon, quelques secondes plus tard, mal repoussé par l’arrière-garde valenciennoise (74e).
Auteur de son cinquième but de la saison, Burnel, dans tous les bons coups, est tout proche du sixième et de renverser le match. Mais ni sa frappe bien captée (86’), ni sa déviation sur un très bon centre de Oumar N’Diaye, qui avait bien débordé sur la droite (88’), ne font la différence.
Un cadeau en fin de match
L’OM, porté par son public, continue de pousser jusqu’à se faire surprendre, dans le temps additionnel. Une erreur d’appréciation de leur gardien Romain Vanherreweghe sur un ballon pourtant anodin dans les airs profite à Melvin Maboungou (90e +2), tout juste entré. Le Valenciennois, qui n’en demandait pas tant, n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide et offrir une victoire cruciale au VAFC dans la course à la montée.
Un sort cruel pour Marcq, plus entreprenant mais pas assez décisif dans les deux surfaces. « Il y a beaucoup de frustration, c’est sur. Dominer n’est pas gagner », regrettait Frédéric Advice, amer, après la rencontre. « On a quelques occasions nettes ce soir, contrairement à nos adversaires, et on doit les mettre au fond. On leur donne le deuxième but sur notre temps fort avec un cadeau. C’est dur mais c’est comme ça, c’est le foot… »
Valenciennes suit le rythme et enchaîne
La belle opération de la soirée était donc pour Valenciennes, qui boucle ce mois de février en beauté (trois victoires en trois matchs) et peut pleinement profiter du faux pas lensois.
Les hommes d’Ahmed Kantari recevront le week-end prochain Feignies, leader avec un point de plus (34), pour un duel au sommet. Mais en attendant, sa troupe préfère savourer. « Venir gagner à Marcq et remporter les deux matchs contre eux n’est jamais anodin », commentait-il. « C’est un championnat très difficile et nous aurons le temps de se projeter sur la rencontre suivante la semaine prochaine. »
Quant à l’Olympique Marcquois, après cette seconde défaite d’affilée, une réaction obligatoire est attendue dimanche prochain chez la lanterne rouge pour ne pas décrocher de la course à la montée et espérer recoller au trio de tête. Sinon, l’écart finira par se creuser…
Les Olympistes 