L’ESBVA affrontait l’équipe espagnole de Saragosse ce jeudi 23 février au Palacium de Villeneuve d’Ascq. Au terme d’un match à très haute intensité, les Villeneuvoises se sont imposées sur le score de 84 à 68 dans ce quart-de-finale aller d’Eurocup. Un bon score en vue du match retour en Espagne qui aura lieu le 2 mars.
De l’intensité et du spectacle
Ce jeudi soir, le plan est simple pour l’ESBVA : s’assurer un matelas suffisamment confortable pour se mettre dans les meilleures conditions pour le match retour et assurer la qualification en demi-finale. C’est que les joueuses de l’ESBVA ont fait. Dès l’entame, elles mettent une grosse intensité dans tous leurs duels et mènent de plus de dix points (16 à 5) dès les cinq premières minutes. Un écart qui ne cessera de grandir au cours de la partie, et que les Espagnoles ne rattraperont pas.

Cette équipe de Saragosse n’est pas facile à battre, les Villeneuvoises en ont bien conscience, mais elles se donnent les moyens pour faire mal à leur adversaire et filer vers la victoire. Au terme de la première période, les joueuses de l’ESBVA comptent dix-neuf points d’avance (45 à 26) et sont au niveau, aussi bien physiquement que techniquement. À la pause, l’ESBVA a converti plus de 48% de ses tirs (14/29), tandis que l’équipe de Saragosse n’en est qu’à 29.4% (10/34). À trois-points le constat est le même, 54.5% (6/11) pour l’ESBVA, 23.1% (3/13) pour les joueuses de Saragosse
En seconde période, le défi proposé par les joueuses espagnoles a été à la hauteur de leur jeu habituel, comme le souligne Rachid Méziane, coach de l’ESBVA, en après-match. Les Espagnoles rentrent plus de tirs, sont plus agressives, et font plus souffrir la défense de l’ESBVA, réduisant un peu l’écart. Mais en face, les Villeneuvoises gèrent leur avance, malgré les vagues rouges qui tentent de les submerger. Au bout du compte, l’ESBVA s’envoler pour l’Espagne avec une avance de seize points, pas simple mais pas insurmontable selon le coach de Saragosse, Carlos Cantero Morales.
La folie au retour ?
Le voyage pour le match retour risque en effet de ne pas être de tout repos, puisque les Villeneuvoises se rendront à Saragosse, stade connu pour son ambiance très chaude. Rachid Méziane dit même que c’est « l’enfer » qui attend ses joueuses là-bas, et il s’attend à un match très « coriace ». Il espère surtout que son équipe saura tirer profit de cet avantage et qu’il sera suffisant pour se qualifier. En tout cas pour Christelle Diallo, pivot de l’ESBVA, il n’est pas question de faire des calculs, il faut simplement gagner tous les matchs.
Ce qui est sûr, c’est qu’il faudra faire attention à ces joueuses espagnoles au match retour. Leonie Fiebich, shooteuse de Saragosse, a bien souligné le manque d’agressivité physique de son équipe en première mi-temps. Un manque qui, une fois comblé, a permis aux hispaniques de bien revenir dans le match. En face, cela s’est vu, puisque l’ESBVA a plus subi en défense, mais a également vu son adversaire améliorer son efficacité au tir, tout en ratant des lancers-francs qui auraient peut-être permis de mieux respirer en deuxième mi-temps (22/32 au total).

En dépit de cette petite baisse de régime en deuxième mi-temps, de gros points positifs sont à retenir pour les joueuses de l’ESBVA en vue du match retour. Les Villeneuvoises ont été capables de mettre en place leur domination en défense mais aussi leur propre tempo en attaque. Une mobilité très importante qui a souvent mis les Espagnoles en difficulté, et leur a permis s’imposer 84 à 68. Sur ce jeu rapide et de provocation, une joueuse a brillé ce soir, Kamiah Smalls, auteure d’un match plein (21 points, 9 passes décisives et 8 rebonds, ainsi que 6 fautes provoquées). Une très belle performance qui arrive au meilleur des moments, et laisse présager de belles choses pour la semaine prochaine, et plus généralement pour la suite de la saison.