Dans une Arena de Liévin complètement survoltée, les Français avaient à cœur de briller ce mercredi 15 février lors du traditionnel meeting de Liévin. Des résultats en deçà de leurs espérances. Retour sur une soirée mitigée pour nos Bleus.
A 500 jours tout pile de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, les athlètes français se confrontaient hier soir, à Liévin, à la crème des athlètes mondiaux. Dans une salle à guichets fermés, certains de nos athlètes réussissent à tirer leur épingle du jeu.
Quelques motifs de satisfaction
C’est le cas de Benjamin Robert. Sur son épreuve, le 800 mètres, le Toulousain de 25 ans semble serein du début à la fin de sa course. Il devient le premier Français à s’imposer sur le 800m à Liévin. Dans les premiers du début à la fin de la course, il lance son accélération au bon moment et termine sa course en 1 minute, 46 secondes et 78 centièmes. Presque une demi-seconde devant le deuxième, le Belge Eliott Crestan. Satisfait de sa course, celui qui a mis de côté ses études pour se consacrer à l’athlétisme a pu savourer avec le public. « Pour moi le meeting de Liévin c’est le plus gros meeting du monde. Et puis, on connaît le public nordiste donc quand tout un stade t’encourage tu sens toute l’énergie, ça fait plaisir » déclare-t-il quelques minutes après sa course. Une performance sérieuse pour celui qui sera présent à Clermont ce week-end pour les championnats de France.
Azzedine Habz a lui aussi montré qu’il a de sérieux atouts. En effet, l’athlète franco-marocain est au départ du 1500 mètres, son épreuve de prédilection. Il parvient à se classer deuxième de la finale derrière l’intouchable Jakob Ingebrigsten. Il termine sa course avec un temps de 3 minutes, 35 secondes et 27 centièmes, soit la meilleure performance de sa carrière mais cinquante centièmes derrière le record de France de Mehdi Baala, son objectif sur ce meeting de Liévin. Forcément déçu, l’athlète de 29 ans, licencié à Montévrain, en région parisienne, se désole de ne pas avoir pu bénéficier d’un départ dans le groupe de devant. « J’ai perdu beaucoup d’énergie à devoir doubler les athlètes et à me placer » décrit-il en zone mixte après sa course. Malgré tout, le Français retient du positif de ce meeting avec notamment une ambiance de feu. « Pour moi c’est l’endroit le plus adapté pour battre des records. » Alors peut-être l’année prochaine si ce n’est avant comme aux championnats de France, qui auront lieu ce week-end.
Des performances trop moyennes et des regrets
Pour d’autres, le constat est plus difficile. Sur 60 mètres et 60 mètres haies, ils sont huit Français à prendre le départ. Sur ces derniers, seulement quatre d’entre eux se qualifient en finale. On retiendra l’élimination de Kevin Mayer, recordman du monde du décathlon, en série du 60 m haies. Frustré, l’athlète qui s’entraine à Montpellier regrette sa performance. « Je regrette ma course. C’est vraiment frustrant » pour celui qui avait fait l’impasse sur le concours de saut en longueur. La seule belle performance à retenir pour les qualifiés est celle de Pascal Martinot-Lagarde. Le champion d’Europe 2018 termine troisième de la finale derrière les monstres américains Grant Holloway, recordman du monde et champion du monde, et Daniel Roberts. Avec son temps de 7 secondes 62, PML retient une course moyenne. « Ce n’est pas une bonne note aujourd’hui. C’est comme si j’avais reçu un 12 sur 20 » répond-il à notre micro. Des performances compliquées pour les autres espoirs comme Just Kwaou-Mathey, cinquième de la finale du 60 mètres haies ou Meba-Mickael Zeze, qui se classe sixième de la finale du 60 mètres.
Pour les sauteurs non plus, pas de belles performances dans l’Arena nordiste. Valentin Lavillenie échoue à 5m64 à la perche tandis que chez les femmes, Ninon Chapelle s’arrête à 4m45, Alix Dehaynain a 4m30 et la jeune Marie-Julie Bonnin ne réussit pas à passer la première barre à 4m30.
Pour le saut en longueur : même constat. Beaucoup d’espoirs mais pas de résultats. Jules Pommery, Champion de France et médaillé de bronze aux championnats d’Europe à Berlin l’année dernière, se classe dernier avec un saut à 7m63, bien loin derrière les 8m41 réalisés par le génie grec Miltiadis Tentoglou, meilleur performeur de l’année avec son saut.
Le meeting de Liévin: une occasion de se montrer pour les athlètes nordistes
Le meeting de Liévin, c’est aussi l’occasion pour les athlètes de la région de se montrer et de faire valoir leurs atouts. C’est le cas d’Alexis Laloyer. Sur 800 mètres, le coureur du RC Arras ne s’est pas démoralisé face à la puissance de Karsten Warholm et a fait une belle course. Il termine quatrième avec un temps de 47.57 secondes, ce qui est de bon augure pour la suite. Erwan Konate a également la chance, sur cette compétition de se montrer. Le champion du monde junior l’année dernière en saut en longueur termine à une cinquième place plutôt décevante avec un saut à 7.73 mètres. Charlotte Mouchet, quant à elle, court le 3000 mètres, course qu’elle ne finit pas, l’Amiénoise étant habituée au 1500 mètres. Un bilan tout aussi compliqué pour nos athlètes nordistes.
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