Ce dimanche 23 octobre avait lieu le Grand Prix de Formule 1 à Austin, aux Etats-Unis. L’occasion pour Red Bull de s’imposer au Championnat constructeurs et pour Max Verstappen de l’emporter une nouvelle fois. Le spectacle ne tourne pourtant pas toujours autour de l’écurie championne.
Red Bull s’envole
L’écurie était assurée de gagner le championnat si un de ses pilotes remportait la course: c’est chose faite. La victoire de Verstappen a apporté assez de points à Red Bull pour gagner le cinquième titre de leur histoire pour cette saison 2022, après 2010, 2011, 2012 et 2013. Pourtant, la gagne n’était pas garantie hier au Texas. Si le Néerlandais prend très rapidement la tête de la course, après la sortie du leader des qualifications Carlos Sainz, Max Verstappen se retrouve en milieu de tableau après un arrêt au stand catastrophique. 12 secondes, c’est le temps qu’il passe arrêté pour un changement de pneu: un problème de pistolet au niveau de sa roue avant gauche, alors que le temps moyen est d’environ 2,5 secondes. Contraint à une remontée exceptionnelle, il avale Charles Leclerc et Lewis Hamilton, pour finir avec 5 secondes d’avance sur ce dernier. La victoire repose donc uniquement sur le talent et la monoplace de Verstappen. Si la course continue sans gros problème pour lui, il doit tout de même contrôler sa fin course après avoir été averti suite à trop de sorties de piste.

L’équipe Red Bull remporte donc le classement constructeurs 2022. Avec 656 points, dont 187 points de d’avance sur leur rival direct Ferrari (469 points) et 240 sur Mercedes (416 points), l’écurie autrichienne ne peut plus être rattrapée. Mais la bataille pour le classement constructeur n’est pas encore finie. Si ce n’est plus pour le podium, les équipes de milieu de tableau se dispute toujours les points. En particulier pour la quatrième place, pour laquelle s’opposent les rivaux McLaren et les Français de l’écurie Alpine. Avec seulement 6 points d’écarts cela promet encore des rebondissements pour les trois derniers Grand Prix de la saison.
Jamais 2 sans 3
Les abandons ont encore marqué ce Grand Prix. Si ce n’était pas au niveau des six abandons du 2 octobre dernier à Singapour, de sérieuses collisions ont tout de même eu lieu. Et le premier abandon fut d’ailleurs le pilote en pole au départ, premier virage, drapeau jaune; c’était rapide. Carlos Sainz a vite tiré un trait sur ses espoirs de victoires après avoir été percuté par George Russell. Moins surprenant, Nicholas Latifi qui part en tête à queue dans les barrières suite à un problème moteur sur sa Williams, voiture de sécurité, la course est relancée. Plus inattendu et assez spectaculaire, Fernando Alonso dans son Alpine monte sur la roue arrière gauche de Lance Stroll, pourtant bien partie dans la course, il doit abandonner. Drapeau jaune, la voiture de sécurité est de retour sur la piste. Alonso finit dans le mur mais arrive finalement à repartir, classique du pilote qui donne l’impression de pouvoir rouler peu importe l’état de sa voiture. Il perdra plus tard dans la course un de ses rétroviseurs.
Chapeau bas pour les oubliés
Si la lumière est de nouveau sur Red Bull, d’autres pilotes ont offert aux spectateurs une bataille sans merci. Notamment Sebastian Vettel, combattif jusqu’au bout. Il a fait espérer à ses fans un podium pendant une grande partie de la course. Un air de déjà vu. Vettel et Hamilton devant, de quoi donner des frissons. Un mauvais arrêt au stand pour Aston Martin et les rêves de podiums s’envolent. Les points ont failli leur échapper mais c’était sans compter sur le talent sans limite de l’allemand. Un dernier tour exceptionnel et une lutte acharnée avec Magnussen, dont le quadruple champion du monde finira vainqueur, le hisse à la septième position. De quoi marquer encore un peu plus son sport de son talent. Il offre ainsi les derniers moments de joie à ses fans avant de mettre fin à sa carrière à l’issue de la saison.
« It’s Hammer Time »! Les fans de Mercedes ont eu le plaisir d’entendre à nouveau ce message mythique à la radio du septuple champion du monde Lewis Hamilton ce dimanche. Le pilote de 37 ans a réalisé une très belle course, mais la Mercedes 2022 a du mal à rivaliser avec la Red Bull. Une seconde place et beaucoup de déception pour l’anglais à l’arrivée. Alors qu’il sera à la poursuite de son huitième titre mondial la saison prochaine, le pilote mise tout sur l’efficacité de la prochaine monoplace Mercedes pour 2023.