À la veille du début des Mondiaux en Australie, l’Équipe de France de basket féminine a terminé sa préparation par deux défaites successives contre l’Australie, puis le Japon. Mais la plus mauvaise nouvelle pour les Bleues est sûrement le forfait de dernière minute de Marine Johannes, après celui de la capitaine Sandrine Gruda.

La fin d’une éprouvante préparation
C’est au Quaycenter de Sydney que les Françaises ont achevé leur série de match de préparation dimanche matin, face aux Japonaises. Un match qui s’est soldé par une défaite 69 à 59 face aux vice-championnes olympiques des Jeux de Tokyo. Au cours d’une rencontre animée avec deux équipes proposant un jeu offensif, les nippones ont réussi à faire l’écart dans le 4ème quart temps, profitant de la fatigue des Françaises. Cette défaite des Bleues fait suite à celle subie contre l’Australie deux jours plus tôt (88-92).
Une fin de préparation décevante, mais pas si alarmante que cela au vu des précédentes rencontres de préparation. Les Françaises les avaient maîtrisées : deux victoires face aux Belges, une face à la Chine et un large succès face à la Bosnie au mois d’août. Cependant, il va falloir réussir à élever son niveau de jeu dès jeudi pour le premier match face à l’Australie, sous peine de subir la même déconvenue que lors du match de préparation. La compétition continuera dès le lendemain face à Canada, puis il y aura un enchaînement de trois matchs avec le Mali, le Canada et le Japon pour conclure. Il faudra finir dans l’une des quatre premières places de cette poule de six équipes pour rallier les quarts de finale de la compétition.
Deux absences importantes
Malgré des performances plutôt encourageantes qui pouvaient laisser présager une belle compétition pour les Bleues et pourquoi pas une nouvelle médaille mondiale, après celle glanée il y a un an aux JO de Tokyo, une très mauvaise nouvelle est tombée mardi matin : l’une des cadres de la sélection, Marine Johannes, est forfait pour la compétition. La joueuse de 27 ans souffre d’une lésion musculaire à la cuisse droite, une blessure apparue pendant le match d’entraînement face aux Américaines lundi matin, une rencontre non officielle. C’est une grosse tuile pour l’Équipe de France qui perd là sa leader d’attaque, une joueuse capable de prendre feu à 3 points et de faire basculer une rencontre.
Elle est remplacée dans le groupe France par Mamignan Touré, qui avait participé à la préparation avant d’être éjectée de la sélection quand le groupe s’est rétréci à 12 joueuses le week-end dernier. En plus de l’absence de Johannes, les Françaises devront faire sans leur capitaine, Sandrine Gruda. L’expérimentée intérieure avait dû déclarer forfait fin août pour une lésion musculaire elle aussi, cette fois au mollet. Les Bleues seront donc privées de deux de leurs cadres pour ces Mondiaux.
Ces différentes absences vont laisser la place à d’autres joueuses, qui auront à cœur de montrer ce qu’elles valent. On pourrait d’abord citer Marième Badiane, l’intérieure de l’ASVEL. Elle a été la joueuse la plus en vue lors des deux dernières rencontres amicales en battant successivement son record de points en équipe de France : 16 points contre l’Australie puis 17 contre le Japon. À l’intérieur, elle se partagera les minutes avec Alexia Chartereau, sa coéquipière en club, qui a elle aussi été très en vue contre les Japonaises (17 points).
Iliana Rupert apportera son talent au secteur intérieur. La toute récente championne WNBA avec Las Vegas – l’équivalent de la NBA pour le basket féminin – brillera par sa qualité technique sous le panier, du haut de ses 21 ans. À l’extérieur, les Françaises compteront sur la capitaine Sarah Michel et Gabby Williams. Elle aussi évolue en WNBA. En l’absence de Marine Johannes, cette dernière sera sûrement l’arme première en attaque pour les Bleues. Enfin, la jeune Marine Fauthoux sera très certainement la meneuse titulaire de l’équipe au vu de la confiance que lui a accordée le coach Jean Aimé Toupane pendant toute la préparation.
Rendez-vous ce jeudi à 12h30 pour le match d’ouverture des Bleues face au pays hôte, l’Australie. Pour faire aussi bien que les garçons à l’Euro ?