Handball Sport en Nord

Saint-Amand impatient de retrouver la LBE à la rentrée

Le club nordiste va retrouver l’élite du handball français en septembre, un an après l’avoir quittée. Au terme d’une saison pleine en deuxième division, bouclée à la première place, les Amandinoises auront à cœur de réussir leur pari : stabiliser le club en Ligue Butagaz Energie. Le coach Félix Garcia et la demi-centre Maëlle Chalmandrier ont, pour Les Olympistes, pris le temps de revenir sur la saison passée et de se projeter sur celle qui débute dès le premier week-end de septembre.

Une petite devinette pour commencer : quel est le point commun entre le rappeur Jul et le Saint-Amand Handball ? Et bien dans un de ses titres le Marseillais chantait ça : « C’est l’été, tous les jours c’est samedi soir ». Pour Saint-Amand, c’est la même chose, tous les jours de cette trêve estivale monte l’excitation de revivre des samedis soir enflammés en première division.

Une saison en D2 pleinement maitrisée

Après une saison à dominer, voire survoler, la D2, les Amandinoises s’apprêtent à goûter à nouveau à ce qu’elles attendent depuis des mois. L’objectif de remontée immédiate après une descente en 2020-2021 avait été fixé très tôt en interne mais staff et joueuses n’en ont parlé qu’en cours de saison, voyant les bonnes performances s’accumuler. « On avait construit l’équipe en fonction de cet objectif mais dans tous les sports il y a chaque année une ou deux équipes qui n’atteint pas les objectifs. On ne peut pas annoncer qu’on joue le titre ou la montée le premier jour de la préparation même si on a eu conscience d’avoir une bonne équipe » précise le coach Félix Garcia. « L’objectif, ne s’est pas fixé tout de suite. Félix nous disait toujours de gagner les matchs à domicile d’abord et surtout de ne pas perdre de points chez les petites équipes » ajoute la demi-centre Maëlle Chalmandrier. Force est de constater que joueuses, staff et dirigeants ont rempli le contrat. Désormais, arrive peut-être le plus dur : rester tout là-haut, parmi les Metz, Brest, Nantes et consorts.

« On a pris le temps de célébrer, de faire une petite balade avec le trophée sourit l’entraîneur espagnol. Ça fait plaisir de pouvoir montrer qu’on a fait une belle saison« . « En plus cette année on a eu la chance d’avoir beaucoup de monde, encore plus sur les derniers matchs renchérit la demi-centre Maëlle Chalmandrier. D’autant qu’au vu de la très bonne entame de saison, beaucoup promettaient une remontée sans trop de problème aux filles du Hainaut. Pourtant, ce statut à assumer n’a pas inhibé les joueuses. Mais le groupe n’a, à aucun moment, relâché le rythme pensant que la montée était acquise, à en croire Chalmandrier. « Le moment où on savait qu’on allait monter ? Honnêtement c’est Achenheim (dernier match à domicile de la saison). Après tout ce qu’il s’est passé l’année dernière en LBE, où on calculait en se disant « si on gagne celui-là on est maintenues », on aurait été bêtes de refaire la même erreur. Tant que mathématiquement ce n’était pas fait … »

A l’image de Maëlle Chalmandrier (ici au premier plan), qui a déjà connu la première division avec le club, les amandinoises sont déterminées à s’installer dans l’élite. Crédit photo : François Boyer.

L’expérience difficile de la dernière saison du club en LBE, celle post premier confinement, avec relégation au bout est restée dans la tête de bon nombre de joueuses, encore présentes au club. Alors, cette saison à l’échelon inférieur a été l’éloge de la constance. « J’ai l’impression qu’à chaque match où on devait gagner largement, on l’a fait. C’était important pour ne pas se relâcher » ajoute la demi-centre.

La préparation d’une saison dans l’élite

Passées les célébrations et la joie de la montée, la pause estivale va être de courte durée pour l’ensemble du groupe, du staff (actuellement en discussions pour des matchs amicaux) et le personnel du club. « L’objectif prioritaire est que les filles arrivent à 100% dans leurs têtes et dans leurs corps le 15 juillet pour la reprise » pose le coach. Un stage de cohésion est d’ores et déjà prévu pour début août, afin notamment d’intégrer au mieux le lot de nouvelles joueuses. Fin août, le club devrait aussi participer à un tournoi à Auxerre en compagnie de 3 autres équipes de LBE.

« Pour moi perso, rien faire pendant la trêve c’est impossible. Mais l’important c’est de couper niveau handball explique celle qui a commencé sa carrière à La Motte-Servolex. Même si à la reprise ce sera crescendo, on se doit d’arriver avec une base. Malgré tout, je pense qu’il faut profiter de ce que l’on a fait, avant de basculer sur tout autre chose le 15 juillet car on sait que l’on aura beaucoup moins de victoire que cette année« .

Qui dit montée dit aussi recrutement en conséquence, avec la volonté d’enrôler des joueuses rodées à ce niveau pour apporter leur expérience. « On recherche une ou deux joueuses pour compléter l’effectif : une spécialiste en défense ou une arrière droite différente de Marketa Hurychova » précise Félix Garcia.

Pour ce retour en LBE, Saint-Amand devra faire sans quelques uns des éléments majeurs de la remontée (à l’image ici en rouge de la gardienne Manuella Dos Reis qui rejoint Dijon). Mais le club voudra s’appuyer sur un recrutement ciblé pour constituer un effectif capable de tenir le rythme. Crédit photo : Aglaé Courtial.

Parmi ces mouvements estivaux, Saint Amand paie le prix de son excellente saison puisque sa gardienne Manuella Dos Reis file du côté de Dijon également en LBE. Impériale dans la cage, Dos Reis espère franchir une étape avec une équipe dijonaise ambitieuse et 8e du dernier exercice. Un départ qui va laisser un vide. « Mais je pense qu’on a fait un bon recrutement avec Typhanie Plée qui a eu le même niveau ou presque que Manu cette année et puis Marie Heranval qui a montré un très bon niveau toute cette année » justifie le coach.

La saison de Manon Pellerin à l’aile et Maëlys Kouaya au poste de pivot leur ont également valu un transfert, à Toulon pour la première et à Plan-de-Cuques pour la seconde. Enfin, Iris Peltier (à Clermont-Ferrand), Petra Marinovic (retourne à Brest) et Chloé Pugliese (à Toulon) quittent également le club pour de nouveaux horizons.

Stabiliser le SAH au plus haut niveau

Depuis quelques saisons, le Saint-Amand Handball a le syndrome de l’ascenseur, celui de ces équipes un peu trop justes pour l’élite mais un ton au-dessus de la seconde division. « L’enjeu ça va être la constance notamment dans le travail que l’on va fournir toute l’année et ce pour progresser. Et puis il y aura quelques matchs très importants à ne pas laisser échapper, on voit que Fleury descend cette année avec seulement 3 victoires alors que nous il y a deux ans on descend en ayant gagné plus de matchs. Ça va dépendre aussi des autres équipes » lance Chalmandrier, qui a prolongé en mars pour une saison.

Alors que le calendrier vient tout juste d’être dévoilé, les craintes du coach espagnol se confirment : après la réception inaugurale de Plan-de-Cuques (3-4 septembre), les Amandinoises enchaîneront par Bourg-de-Péage, Metz, Nantes et Chambray. Une entame très copieuse jusqu’à la mi-octobre qui va mettre tout de suite dans le bain les « Louves ».

Arrivé à l’été 2021 à Saint-Amand, le coach espagnol Félix Garcia va découvrir la LBE. Une adaptation qu’il espère des plus rapides pour entamer au mieux la saison et se faciliter la mission maintien. Crédit photo : Aglaé Courtial.

Dans l’optique de stabiliser le club en LBE, la méthode actuelle autour du staff de Félix Garcia a fait ses preuves, dans un premier temps en D2. « Je ne vais rien changer par rapport à cette saison dans ma manière de travailler, mon caractère. Bien sûr que tactiquement et physiquement des choses vont changer car on aura pas en face de nous les mêmes profils de joueuses, les mêmes organisations tactiques »

« Comme dit Félix il y aura un peu plus de préparation physique car les filles en face seront plus prêtes. Je pense que si changements il y a, par rapport à l’année dernière, ils viendront de nous même naturellement. La seule chose sur laquelle on va devoir plus s’appliquer c’est la rigueur car en faisant quinze pertes de balles en D2 on gagne quand même alors qu’en D1 on a déjà pris quinze contre-attaques. Ça va être des tout petits détails à régler » conclut Chalmandrier.

Conscientes de l’ampleur de la tâche qui les attend, les filles de Saint-Amand auront à cœur de faire mieux que lors de la dernière saison du club dans l’élite, qui s’était soldée par une descente. Rendez-vous dès le 3/4 septembre pour un combat de 8 mois qui s’annonce passionnant !

Crédit photo : François Boyer

Thomas Palmier

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :