Le Racing 92 recevait ce dimanche le Stade Rochelais au stade Bollaert-Delesis, l’enceinte du RC Lens, pour une demi-finale de Champions Cup. Un match serré, où peu d’envolées ont été constatées, mais les Rochelais ont réussi à prendre le dessus pour finalement s’imposer 20 à 13.
L’ambiance de Bollaert est quelque chose d’unique sur la planète football, mais dans le monde de l’ovalie elle a eu du mal à trouver sa place ce dimanche après-midi. Malgré une affiche alléchante et la rareté de matchs de rugby de très haut niveau dans la région, seuls 15 722 spectateurs ont fait le déplacement quand le stade pouvait en accueillir 38 000. Autant dire, donc, que le stade sonnait quelque peu creux.
Mais voilà, le Racing 92, qui a été contraint de s’exiler de sa Paris La Défense Arena habituelle, a dû composer avec cette contrainte supplémentaire. Cela n’a tout d’abord pas tellement pesé, les Racingmens parviennent à être devant au score, même si ce sont les maritimes qui imposent leur rythme. Une pénalité dès la deuxième minute convertie par Le Garrec et un essai transformé de Vakatawa à la 25ème permettront aux ciel et blanc de mener 10-0. L’ouvreur rochelais Ihaia West, peu en réussite jusqu’alors, marquera une pénalité en fin de première période. Suivie d’un bel essai du capitaine Gregory Aldritt. Ce qui permet aux Rochelais de recoller à la mi-temps avec un score de 10 à 8 pour les locaux du jour. Une bonne opération quand on sait à quel point le match était âpre.
Le Racing trop pénalisé
« La clé du match ça a été la discipline« , confie le capitaine francilien Gaël Fickou après le match. Son équipe a concédé plus de vingt pénalités, un nombre ahurissant à un tel niveau de compétition. La première ligne a été lourdement pénalisée en première période, si bien qu’elle sera changée à la mi-temps par Laurent Travers; et trop de fautes ont été commises aux abords des rucks. Forcément, cela n’a pas mis les hommes du président Jacky Lorenzetti sur de bons rails. Les ciel et blanc ont de fait subi la seconde période. Ils ne marqueront d’ailleurs que trois points par le biais du pied de Nolann Le Garrec, qui échouera à deux reprises au cours de cette seconde période. Mais malgré ces difficultés franciliennes dans le jeu, les Rochelais n’arrivent pas à faire sauter le verrou. Pourtant portés par un nombre important de « bagnards » qui avaient fait le long déplacement en terres nordistes, les maritimes cherchent à jouer, un peu trop. Ce qui les amène à de nombreuses fautes de main. Des difficultés que déplore le capitaine rochelais Gregory Aldritt: « chacun a eu un petit peu de déchet aujourd’hui. On veut faire la passe de trop. A la fin ça pourrit le match!« .
La clé du match, ça a été la discipline!
Gaël Fickou, capitaine du Racing 92
Ils parviendront tout de même à leurs fins à la 50ème, par un essai de pénalité, encore une fois après de trop nombreuses fautes des Racingmens aux abords de la ligne. Ainsi qu’en toute fin de match, sur la seule action réellement débridée des maritimes. Le Néo-zélandais Ihaia West va aplatir en coin pour la gagne et une finale à Marseille dans 15 jours face au Leinster.
Un titre comme objectif
Les Rochelais tentront donc de décrocher leur premier titre européen face aux Irlandais, qui ont récité leur partition de rugby en demi face au Stade Toulousain, et qu’il sera donc difficile de déloger. Mais les hommes de Vincent Merlin ne se veulent pas abattus. A l’image de leur capitaine Gregory Aldritt: « il n’y a pas grand monde qui nous voit gagner cette finale, j’adore ce challenge!« .
Rendez-vous donc dans deux semaines, à l’Orange Vélodrome de Marseille, là encore dans un stade de football, pour une finale inédite. Et peut être un premier titre pour des Rochelais qui sont tout à fait déterminés à glaner leur premier titre d’envergure.