Pour le dernier match de Liga de 2021, Valencia CF recevait l’Espanyol Barcelone au stade de Mestalla. Devant un stade rempli de 29 556 personnes malgré un 31 décembre, les acteurs nous ont livré un beau spectacle.
Fidèle à son agressivité
Les Blanquinegros ont fait beaucoup de fautes (8) pour essayer de récupérer le ballon, ce qui leur a valu deux jaunes très tôt (Correia, Guedes). Ils confirment donc leur statut d’équipe qui subit et commet le plus de fautes cette saison avec 15 fautes en 45 minutes et 65 cartons jaunes au total. Avec autant de fautes, il était inévitable pour eux d’être punis. C’est Hugo Duro qui en a fait les frais avec son expulsion suite à une mauvaise gestion défensive. Un penalty provoqué, une expulsion, un couloir en infériorité numérique, le scénario était inévitable.
Les mauvaises habitudes de fin de match
Malgré l’ouverture du score d’Alderete à la 51ème pour Valence sur un centre de Costa, le cours du jeu a basculé avec les changements de Moreno. Jofre est entré à la 80ème, et a vite provoqué un penalty. De Tomas s’en est chargé et le transforma malgré une frappe peu convaincante.

Jofre ne s’est pas arrêté là. Pour son premier match cette saison, le latéral s’est offert une passe décisive. Un centre pour Puado, lui aussi entré en jeu à la 60ème minute. L’entrant a placé une tête imparable et est venu délivrer les siens de la malédiction. On a d’ailleurs remarqué chez Valencia une incapacité à réagir, quand ils prennent un but. Cela traduit peut-être un manque de caractère, de fatigue ou autre.
Avec ce match, l’Espanyol brise sa série de 11 matchs à l’extérieur sans victoire et s’offre un 14ème succès en 45 rencontres contre Valencia CF. La défaite amère laisse temporairement Valencia à la 8ème place au classement avec 28 points. Première défaite depuis fin octobre. Ce mauvais résultat vient casser la dynamique des cinq victoires de suite toutes compétitions confondues.
Encore une fois, Valence perd des points facilement. Cela fait plusieurs fois que l’équipe craque à la fin de la rencontre. Alors que les 11 joueurs faisaient une prestation de qualité face au Real Madrid fin septembre, il a fallu 5mn à l’attaque madrilène pour inscrire deux golazo ( Vinicus Jr 86ème et Benzema 88ème).
Une préparation en bonne et due forme
Avec 5 victoires en 7 matchs de préparation, Valencia s’est préparé de la meilleure des façons pour sa 87ème saison dans l’élite espagnole. L’arrivée du nouveau coach José Bordalas, connu en Espagne pour son 4-4-2 agressif et surtout pour avoir réanimé le club de Getafe avec une place européenne l’an passé, donne une nouvelle image à un Valencia essoufflé. Du pressing, de la projection rapide et de l’agressivité: voilà ce que demande l’entraineur.
Une gestion des transferts infructueuse
Avec le départ des Français Mangala (fin de contrat) et Gameiro vers son club formateur du RC Strasbourg, les retours de prêt et les fins de contrat; le club n’a perçu aucune somme d’argent.

En revanche, Peter Lim et son cercle n’ont pas eu de mal à dépenser 11,5 Millions d’euros : 8,5 pour l’attaquant Marcos André en provenance de Valladolid. Le Brésilien n’arrive pas à se faire sa place avec 16 matchs pour un but seulement. Et 2,5 millions d’euros pour le défenseur Dimitri Foulquier. Il vient renforcer la charnière défensive en évoluant au poste de latéral droit mais est blessé actuellement.
Cette année Los Ches prennent trop de but, estime le coach. « Ce chiffre (26 buts encaissés) est une folie. On ne peut pas se bagarrer avec les meilleurs en l’état. Il faut rectifier cela ». Durant le mercato hivernal, les dirigeants vont s’attarder sur la venue de joueurs aux profils défensifs pour essayer de changer la donne.
Une mi-saison brouillon
Le bilan de cette moitié de saison est mitigé. Beaucoup de matchs nuls (7 sur 19 ), des points perdus en toute fin de match comme face au Real Madrid (86ème et 88ème) ou face à l’Espanyol avec deux buts pris dans les 10 dernières minutes. Mais on retient une fin de mi-saison écrasante avec 5 victoires de suite. La première défaite de la saison face aux Madrilènes en septembre, a semblé refroidir los naranjas. Une série de 7 matchs sans victoire (4d, 3n) vient ternir ce bilan.
Une défaite peut aussi réveiller les troupes. Un score de 4-1 infligé par le Bétis Séville, et la machine blanche et noir s’est (re)mise en route en enchainant les performances pour arriver à 9 matchs sans défaite. La paire Guedes – Soler est étincelante. Avec 13 buts et 6 passes décisives à eux deux, ils sauvent régulièrement leur équipe en ouvrant le score ou en provoquant des actions dangereuses. Ils sont logiquement impliqués sur 60% des buts de Valence (19 sur 30).
Quel avenir pour le Valencia Club de Futbol ?
On parle tout d’abord de l’Uruguayen Diego Godin et du Français Samuel Umtiti pour venir fermer l’accès au but de Casper Cillessen. Pour le reste de la saison, il faudra continuer sur cette lancée en essayant de concéder moins de buts et préserver les deux joyaux que sont Soler et Guedes pour espérer retrouver une place en compétition européenne. La dernière date de la saison 2019 : 2020 et l’équipe s’était arrêtée en huitièmes de finale en s’inclinant face aux redoutables joueurs de l’Atalanta Bergame.
À noter que les autorités espagnoles ont décidé mercredi de réduire la jauge des stades à 75% de leur capacité d’accueil face à l’explosion du nombre de cas de Covid-19 qui affecte notamment la Liga. La décision a été officialisée par la ministre de la Santé Carolina Darias lors d’une conférence de presse.