Après une saison 2019-2020 chaotique, le Stade Français devait se ressaisir. « Nous voulons lancer un nouveau cycle », avait promis Thomas Lombard, directeur général du club de la capitale, en juillet dernier. À l’entame de la dernière ligne droite dans la course aux barrages, où en sont les Franciliens ? Fidèle soldat de la Pink Army, Paul Gabrillagues dresse le bilan sur la situation pour Les Olympistes.
Les Stadistes retrouvent des couleurs
Globalement, le Stade Français va mieux et la patte de Gonzalo Quesada se fait ressentir. Le système de jeu actuel des Parisiens n’a rien à voir avec celui mis en place la saison dernière. Une détermination retrouvée, une tactique retravaillée et une cohésion permanente: c’est ce qui fait que l’on redécouvre l’équipe que l’on peinait à voir l’an passé. Des changements encourageants qui font penser que le collectif est sur la bonne voie. « On a retrouvé un bon état d’esprit. Quand tout le monde est présent, on sort de gros matchs et notamment à Jean Bouin« , précise Paul Gabrillagues.

Justement, le bilan à domicile est satisfaisant. Sur 10 rencontres disputées, les joueurs de la capitale en ont remportées 7 dont des succès marquants comme face au Stade Toulousain (48-14) ou encore contre La Rochelle (35-13), malgré l’absence des internationaux de ces équipes. À défaut de pouvoir s’appuyer sur le soutien de son public, le Stade Français peut notamment compter sur l’adresse de son demi d’ouverture Joris Segonds et sur la saison remarquable de ses joueurs cadres tels que Macalou ou Hamdaoui. Pourtant, Gabrillagues ne cache pas sa frustration face à l’absence des supporters dans les stades. « En toute honnêteté, c’est dur. Le chant des supporters, l’hostilité, c’est aussi ce qui galvanise. Là, c’est tout calme et on se rend compte que c’est beaucoup mieux lorsqu’il y a du public« , explique ce dernier.
Une qualification en barrages compromise ?
Seulement, tout n’est pas rose. L’irrégularité reste l’un des points noirs de cette équipe. Preuve en est, il faut remonter à novembre dernier pour voir les Parisiens enregistrer deux victoires de rang. Un manque de constance qui remet en cause les axes d’amélioration. Le manque de profondeur d’effectif est également pointé du doigt par Paul Gabrillagues. « Dès qu’il nous manque quelques joueurs clés, j’ai l’impression qu’on a du mal« , ajoute le deuxième ligne. Il y a également une volonté d’intégrer de jeunes joueurs du club, à l’image de Arthur Coville titularisé à douze reprises cette saison. Récurrente, l’indiscipline peut aussi jouer des tours aux protégés de Gonzalo Quesada.

L’objectif initial de se qualifier pour les barrages est loin d’être acquis. Au contraire, le Stade Français est en ballottage défavorable. « Mathématiquement, c’est encore possible. Cela va dépendre des faux pas des uns et des autres donc ça va être compliqué », admet celui qui est au club depuis ses 14 ans. Au classement, le Stade Français pointe à la neuvième place, à sept points du LOU, sixième. Les Stadistes n’ont donc plus le droit à l’erreur s’il veulent espérer décrocher leur qualification.
« Je suis focalisé sur le club »
Enfin, Paul Gabrillagues s’est également confié sur son rapport avec le XV de France. Pour le moment, le deuxième ligne Parisien ne pense pas au Mondial 2023 qui aura lieu en France. « Pour l’instant je n’ai pas pris le wagon, je suis concentré à fond sur la saison et je prends les matchs comme ils viennent« , déclare-t-il. Une sélection en équipe de France est donc loin d’être sa priorité du moment. Il préfère prendre les matchs un par un, comme ils viennent avec un unique objectif en tête: une qualification en barrages.
À noter que Gaël Fickou, qui devait rejoindre les rangs du Racing à la fin de la saison, pourrait rejoindre le club francilien dans les jours à venir. Une mauvaise nouvelle pour la Pink Army qui voit partir prématurément l’un des joueurs clés de son effectif. Au club depuis dix ans, Jonathan Danty rejoindra quant à lui le Stade Rochelais cet été.