Aston Martin revient en Formule 1 cette année grâce au papa Stroll. Comme le disait très bien Julien Fébreau ; « Les millionnaires achètent des Aston Martin. Les milliardaires achètent Aston Martin ». Lawrence fait encore mieux. La marque de luxe entend bien jouer de nouveau les podiums voire plus. Racing Point, ex-Force India (et on va pas faire la liste) se mue en vert. L’écurie de Silverstone espère tirer son épingle du jeu dans une saison particulière.
Copie de Mercedes
Une « Mercedes Rose », des suspicions de triche et finalement une sanction de quinze points de la part de la FIA sur les écopes de frein, Racing Point a vécu une année 2020 en dents de scie. Il faut bien comprendre qu’obtenir des plans de l’intérieur d’une monoplace est illégale alors que l’observer en prenant de multiples photos ne l’est pas. Les écopes de frein étaient donc un point essentiel car invisibles. La FIA a tranché et la décision a forcément joué dans le classement final des écuries, où RP finit à la quatrième place à seulement sept points de McLaren. Oui, Racing Point a triché en copiant une Mercedes de 2019 ultra-compétitive. Mais les roses l’ont payé toute l’année étant donné qu’ils étaient incapables d’apporter des améliorations. Renault et McLaren se sont donc rapprochés rapidement. La bataille est devenue plus âpre qu’attendue après un début de saison tonitruant des roses.

Pour cette saison 2021, Aston Martin va-t-elle renouer avec son stratagème ? Les ingénieurs Mercedes laisseront-ils malencontreusement des plans sur les pupitres de la soufflerie partagée avec Aston Martin ? La première présentation officielle de la voiture a levé des soupçons pour les anti-Stroll. L’AM21 est une nouvelle fois très ressemblante avec la W11 (Mercedes AMG de 2020). Pour les néophytes, la différence entre les monoplaces sont toujours très infimes mais les plus expérimentés expliqueront qu’une telle ressemblance de chaque pièce pourrait finalement être louche. On remarque donc de fortes ressemblances, qui ne pourront être analysées qu’aux essais de présaison, voire uniquement en qualifications et courses. Pour l’instant, on peut avancer qu’il s’agirait d’une coïncidence comme le montre certaines différences sur les entrées d’air ou les inclinaisons des pièces de l’aileron, par exemple.
Cependant, si la ressemblance venait à se confirmer, les Aston Martin seront très performantes et pourront le rester. En effet, pour limiter l’impact économique de la crise sanitaire et éviter que les plus petites écuries soient désavantagées, la F1 a décidé de geler les châssis et moteurs au 31 décembre 2020. Pour résumer, les écuries ne peuvent pas vraiment améliorer tout au long de la saison ces deux éléments, dont les modifications avaient permis de ramener McLaren et Renault au niveau de Racing Point en 2020.
Vettel et Stroll sur leur lancée ?
L’année 2020 a été compliquée pour Sebastian Vettel. La trêve liée à la crise sanitaire a anéanti le quadruple champion du monde. Un coup de fil de Maranello lui apprenant que son contrat n’allait pas être renouvelé. Le pilote allemand rêvait de devenir le nouveau Schumacher dans ce rouge mythique. Malheureusement, il n’a jamais réussi à remporter un cinquième titre. Malchance, erreurs de pilotage, le héros Vettel sort tête baissée et chassé comme le ferait Moe pour Barney.
Dans ce contexte, le souriant et drôle Seb a totalement perdu toute envie de piloter une voiture, qui plus est médiocre. Le silence radio après Silverstone a été mieux compris que toute autre déclaration. À ses côtés, Leclerc était devenu la coqueluche des tifosi. Le sport qu’il aime le détruisait à petit feu. Ferrari a manqué de classe avec une communication hasardeuse sur son cas. Les statistiques parlent donc d’elles-mêmes. Sans compter les abandons, Vettel ne finit qu’une seule fois devant Leclerc (sachant que le Monégasque loupe son dernier virage du GP de Turquie alors qu’il était devant son coéquipier). Il a passé la majorité de l’année en-dehors des points et de la Q3, finissant treizième avec 33 points. La seule chose que l’on souhaite à Seb c’est qu’il retrouve le sourire vite !
On touche un point sensible : Lance Stroll. Pouvons-nous critiquer sa saison 2021 ? Oui et non. Oui, il avait une voiture supérieure aux autres en début de saison et il n’a jamais vraiment réussi à se démarquer. Pérez lui a mis quelques claques (sans même parler d’Hulkenberg). Il n’a finit que 11ème au championnat pilote, largement derrière son coéquipier. Les statistiques comparatrices avec Pérez ne lui sont pas forcément favorables non plus.
Mais il a prouvé au monde qu’il n’était pas qu’un pistonné. Lance Stroll a du talent. Il n’est peut-être pas le plus rapide ni le plus élégant mais n’est pas un manchot. Sa pôle position en Turquie et sous la pluie a clairement marqué un tournant dans sa carrière. On a vu sourire le Québécois. Il enregistre également 2 podiums. Mais on est toujours déçu avec Stroll du fait de son favoritisme. Jamais, si son père n’était pas le patron, il n’aurait été préféré à Pérez pour 2021. N’importe quel autre pilote avec une voiture aussi rapide aurait remporté Monza. Il s’est juste effondré au re-start décrochant une troisième place. En bref, Stroll a montré qu’il était capable de jouer les avant-postes mais reste un pilote surcoté. De meilleurs pilotes mériteraient son baquet. À lui de prouver une nouvelle fois qu’il mérite d’être au volant d’une voiture luttant aux podiums.
Pronostics : Pourrons-nous parler de Mercedes Verte cette année ? Si c’est le cas, Aston Martin aura un coup d’avance tant la W11 était performante. Avec les gels au 31 décembre 2020, le problème des avancées techniques sur châssis est levé. Sebastian Vettel reste un pilote ultradominant et est capable de n’importe quoi (du pire comme du meilleur). Avec au moins une victoire et plusieurs podiums, la troisième place pourrait être acquise cette année.