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Jour 9 : l’histoire de la première suspension pour dopage aux JO

Dans la mémoire populaire, les Jeux Olympiques de 1968 se résument à une image. Celle de Tommie Smith et John Carlos, le point levé et ganté sur le podium du 100 mètres, affichant leur soutien au mouvement Black Power. Si cet évènement reste le plus marquant, ces Olympiades réservent d’autres histoires moins populaires. Aujourd’hui pour ce neuvième jour, embarquez pour le Mexique.  

Pour la première fois de l’histoire, le CIO décide de mettre en place un contrôle anti-dopage. Lors de chaque épreuve, les six premiers sont contrôlés grâce à des tests d’urine. Sur 667 tests effectués, un seul cas s’avérera positif. Cet athlète restera à jamais le premier contrôlé positif lors des Jeux Olympiques. Le premier d’une longue série malheureusement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la raison de cette suspension est peu commune.

Le verre de trop

Hans-Gunnar Liljenwall est un athlète suédois qui n’a pas laissé son nom dans l’histoire de façon indélébile. Pourtant, à Mexico, son principal fait d’arme à de quoi attirer l’attention. Médaillé d’argent sur le pentathlon par équipe en 1967, Liljenwall débarque au Mexique sans véritable prétention. C’est une nouvelle fois dans l’épreuve par équipe qu’il se fera remarquer sur le plan sportif. Pour se détendre avant la compétition, notre pentathlonien s’est offert un petit plaisir. Deux verres de bière, rien que ça. Grâce à ses belles performances sur les cinq disciplines du pentathlon (tir au pistolet, escrime, 200 mètres nage libre, équitation, cross-country), la Suède termine sur la troisième marche du podium.

L’idylle ne durera pas. Des traces d’alcool seront retrouvées dans l’urine de Liljenwald. Le seul problème, c’est que l’alcool est une substance déclarée dopante par le CIO. Partiellement seulement, n’étant pas contrôlée dans toutes les épreuves. Manque de chance pour les Suédois, au pentathlon, l’alcool aiderait à la concentration notamment lors de l’épreuve du tir. Pris la main dans le sac, le coupable déclare qu’il n’était pas au courant de cette règle. Il voulait simplement calmer son stress selon ses dires. En même temps, priver les athlètes d’une bonne bière ce serait cruel non ? Le mal était déjà fait, les conséquences de ces deux verres sont terribles.

L’alcool fait des ravages. Ici, en abuser aura coûté une médaille olympique au pauvre Hans-Gunnar Liljenwall et à son équipe. Et comme le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres, ce sont finalement les Français qui ramènent le bronze du Mexique. Pour le Suédois en revanche, le verre d’après devait avoir un goût amer.

Arthur Picard

 

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