Cyclisme Sport en Nord

Zoé Hapka : « Garder le maillot de championne de France »

Du 16 au 18 octobre prochain, se tiendront les championnats de France de BMX 2020 à Lempdes. L’occasion pour nous de partir à la rencontre de la championne en titre junior, Zoé Hapka. Pour Les Olympistes, la jeune Lilloise se confie sur son parcours et ses ambitions avant de remettre en jeu sa tunique tricolore. 

Quand la majorité des enfants commençaient à jouer au football ou s’inscrivaient à la danse, Zoé Hapka, s’essayait, elle, au BMX. Bercée par la passion moto-cross de ses parents, elle n’a depuis jamais arrêté. Dix ans plus tard, la jeune fille évolue désormais au Vélo Club de Roubaix et vient d’intégrer le Pôle Olympique à Paris. Et malgré les annulations à répétition en raison de la crise sanitaire, la cycliste, qui concourt cette année en junior 2, a toujours soif de réussite.

Un « choix de vie » pour progresser

Le Pôle Olympique, Zoé Hapka n’y avait jamais vraiment pensé. « C’était un peu l’élite et je ne voulais pas dire oui tout de suite comme ça sur un coup de tête pour ensuite après regretter« . Pourtant, après un stage de revue d’effectif, un entretien et quelques entraînements, le message du pôle est explicite. C’est « un choix de vie » mais une opportunité à part entière pour progresser et se préparer aux exigences du haut niveau, tout en poursuivant des études  en STAPS.

Crédit photo – Ride, race and Photography

Les semaines sont chargées et souvent très complètes puisqu’il faut travailler quotidiennement. « Souvent on a deux entraînements par jour. Le lundi matin, on a des sprints en petit développement (faire tourner vite les jambes ndlr), soit on monte le développement et c’est plus dur, soit on fait des sprints en côte. » Le départ est aussi travaillé puisqu’il représente « 70% de la course » en BMX. Tout comme le cardio, qui est très important. Zoé est actuellement la plus jeune des filles qui ont intégré le Pôle Olympique cette année, mais c’est aussi l’occasion d’apprendre aux côtés des plus grands.

En ce moment, elle se prépare aux championnats de France qui auront lieu dans une semaine mais elle n’a pas hésité à se dire frustrée des récentes annulations. « Notre saison est globalement de mars à juillet, donc là tout a été annulé. On a fait quand même une indoor internationale à Caen et j’ai fini deuxième ». Les bons résultats ne manquent pas à son palmarès. Elle aura donc à cœur de « garder [son] maillot de championne de France » le week-end prochain.

Le BMX, une discipline méconnue

Malgré les résultats, le BMX est en réalité un sport qui coûte aux athlètes qui le pratique. « Quand tu as un vélo sans être sponsorisé ou quoi, le BMX coûte » ; ajoutez-y les tenues, les casques sans oublier les déplacements et l’addition est salée. Pour l’aider, ses sponsors sont un vrai point d’appui. D’autant plus que le Vélo Club de Roubaix s’inscrit dans une Division Nationale, ce qui leur permet d’obtenir des subventions et des équipements à l’année.

Dans cette même optique, « la Métropole de Lille a sélectionné 24 athlètes et elle apporte une aide financière« . En effet, Zoé Hapka fait dorénavant partie des ambassadeurs de la ville. La MEL s’est engagée à fournir une aide à ces athlètes dans leur optique de performance vers Paris 2024. En contrepartie, les sportifs comme Zoé s’engagent à réaliser différentes actions. Elle s’est par exemple déplacée pour lire une dictée relative à Parix-Roubaix aux jeunes des écoles de la métropole.

Peu médiatisé, le BMX reste aussi une discipline en manque d’identité. Réaliste, la jeune fille est consciente que son sport n’a pas les faveurs du public. « Il y a 4 ans aux derniers JO, il y a eu une super mauvaise pub. Les Français n’ont pas fait de grands résultats. La piste était très exigeante, il y a eu beaucoup de chutes, beaucoup de casse ». Une tendance difficile à inverser même si les débuts du BMX freestyle park aux prochains JO pourraient remettre un coup d’éclat sur la discipline.

« Les JO, c’est l’accomplissement de tout »

Son avenir BMX ? Zoé Hapka le sait compliqué puisque « il n’y a pas beaucoup d’avenir financièrement. » Alors que certains choisissent le chemin des États-Unis, où la discipline est bien plus reconnue, elle souhaite pour l’instant poursuivre ses études en parallèle pour préparer le futur. Quant à ses ambitions, une chose est sûre, elles ne manquent pas.

La Lilloise a évidement les JO 2024 dans le viseur. « Les JO c’est l’accomplissement de tout, après en 4 ans, il peut se passer énormément de choses d’ici là parce qu’une blessure est quand même vite arrivée. «  Plus importants encore que les championnats du monde, les JO c’est « LA course que tout le monde veut gagner« . Un objectif commun qu’elle poursuit avec son ami et coéquipier de toujours, Matéo Colsenet, lui aussi natif des Hauts-de-France.

Tous les deux champions de France en 2019, le hasard les a d’ailleurs remis sur le même chemin au Pôle Olympique cette année. Ne reste plus qu’à leur souhaiter bon vent et bon courage pour les échéances à venir.

Crédit photo – Laurent SANSON
Justine ROY

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