C’était le retour de la Ligue 1, deux jours seulement après le dernier match des Bleus face à la Croatie. Pour l’occasion on retrouvait un PSG décimé par la Covid-19 face aux nordistes du RC Lens. Au terme d’un match peu stimulant, c’est finalement Lens qui l’a emporté (1-0).
Un match de Ligue 1 le jeudi soir n’a rien d’ordinaire. La faute au report du match accordé au PSG après la défaite face au Bayern. Alors que l’on pensait que cette nouvelle date allait avantager les Parisiens, une virée à Ibiza et quelques cas de Covid plus tard ont inversé la tendance. Neymar, Icardi, Marquinhos, Navas, Di Maria et Mbappé (après le stage avec l’équipe de France) étaient absents pour la rencontre. Si une équipe avait un coup à jouer, c’était donc bel et bien le RC Lens.
Dominer n’est pas gagner
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Lensois n’ont pas fait de complexes. Bien en place dans leur 3-5-2, les locaux ont mis de l’impact dans les duels du début à la fin. L’objectif était clair : verrouiller la défense et exploiter tous les contres à fond. Dès le début de la partie, les hommes de Haise ont mis en place leur bloc très bas laissant ainsi le ballon aux Parisiens. Mais malgré 78% de possession en première période, le PSG ne s’est pas montré dangereux. Une domination du cuir plus stérile qu’autre chose quand on voit que la seule grosse occasion de ce premier acte fut lensoise. Un Thilo Kherer tête en l’air s’est alors fait surprendre sur un six mètres de Leca offrant à Ganago une possibilité d’ouvrir le score. Heureusement pour le PSG, l’attaquant camerounais n’a trouvé que le poteau.
Les locaux étaient dans leur match mais ont manqué de lucidité à la relance. Cela peut se comprendre par le fait qu’ils ont beaucoup couru après le ballon. C’est dommageable, on a vu sur les six mètres cette volonté de repartir court avec un défenseur. Malheureusement, jouer à deux une relance du gardien pour ensuite péter un missile dans le camp adverse ne s’avère pas être efficace.
Les nouveaux petits princes
Ils étaient à eux deux la petite attraction de ce match. Kays Ruiz et Arnaud Kalimuendo célébraient ce jeudi leur première titularisation avec le PSG en Ligue 1. L’histoire est belle pour ces deux jeunes qui jouent ensemble depuis les U15. Peu impressionnés par leurs grands débuts, ils ont tout de suite cherché à toucher des ballons pour se mettre en confiance. En effet, on a pu voir un Kalimuendo décrocher sur les côtés, s’orienter sur ses prises de balle et être constamment en mouvement sur le front de l’attaque. Bien qu’il ait eu très peu d’occasions à exploiter, le natif de Suresnes a livré une prestation prometteuse avant de sortir à la 74e.
De son côté Kays Ruiz a donné à la première mi-temps une raison de ne pas éteindre son écran. À la base ailier gauche dans le 4-3-3 de départ, il s’est très vite retrouvé en position de milieu centre gauche. Sa forte mobilité a fait passer le PSG dans un 4-4-2 avec un Sarabia qui est venu épauler Kalimuendo devant. Le jeune franco-marocain a toujours semblé à l’aise balle au pied. Adepte des petits espaces, il s’est fait plaisir à plusieurs reprises sur les défenseurs lensois ce qui lui a valu ses premières semelles en Ligue 1. Cependant, il a parfois manqué de justesse dans ses dernières passes et a disparu des radars en seconde période. Si les 45 premières minutes ont été très intéressantes, il faudra qu’il soit plus régulier la prochaine fois afin d’être performant sur la durée.
Ganagoal et les trois points
C’était le maître mot de la tactique offensive lensoise : jouer tous les coups à fond. Que cela soit sur une contre-attaque ou un cadeau de l’adversaire, il fallait punir. Et ils l’ont fait. Le PSG était pourtant reparti sur les mêmes bases, c’est-à-dire faire tourner le ballon et attendre une ouverture (qui n’arrivera jamais). Plus tard, sur une possession dans leurs vingt mètres, Bulka est soudainement devenu daltonien confondant le maillot parisien à celui de Ganago. L’attaquant nordiste n’a pas manqué de remercier le portier polonais d’une belle praline dans la lucarne. À l’heure de jeu, Lens se retrouve ainsi devant au tableau d’affichage.
Le PSG a essayé de se remettre en route mais rien ne fonctionnait aujourd’hui. Verratti était bien le seul à vouloir jouer après l’ouverture du score. Mais tout seul face à onze Lensois morts de faim, cela n’a pas fait le poids. D’autant que les locaux auraient pu faire le break à plusieurs reprises à l’image des têtes de Banza et de Sotoca. Ce sont eux qui ont eu les plus grosses occasions de la rencontre. Mieux, et cela témoigne de la solidité défensive de l’équipe sur ce match, les Parisiens n’ont pas eu de grosses occasions malgré les 78% de possession tout au long du match.
Cette victoire 1-0 est donc loin d’être scandaleuse. Elle est le résultat de la solidarité des Nordistes dans chacun des duels de la rencontre. Il faudra maintenant confirmer cette performance dimanche à Lorient.