Après deux courses spectaculaires en Autriche, la F1 changeait de destination. Vous vouliez du spectacle en Hongrie ? Il faudra revenir. La piste détrempée au début du grand prix laissait présager le contraire. Malgré cinq premiers tours agités, le reste de la course fût plutôt insipide. Il aura néanmoins permis à Mercedes et Lewis Hamilton d’asseoir toujours plus leur domination sur le championnat. Quelques performances sont tout de même à retenir ce weekend. Retour sur le troisième GP de la saison.
Le départ, lui, a tenu ses promesses. Si Hamilton reprend son envol pour conserver sa pole position, son coéquipier également en première ligne ne peut en dire autant. Valterri Bottas démarre trop tôt, s’arrête, et se voit rétrogradé à la sixième place. Perez parti quatrième se fait également piéger. Max Verstappen, après des qualifications compliquées réalise lui un départ canon. Il passe ainsi de la septième à la troisième place.
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Des stratégies modifiées, puis plus rien
Très rapidement dans la course, tous les pilotes sont obligés de rentrer aux stands. La piste au départ humide sèche très rapidement modifiant la stratégie des écuries. Après le cinquième tour, tous ont donc effectué un arrêt. Le seul à chausser des pneus soft à ce moment, c’est Charles Leclerc. Sur une piste pas totalement sèche, les pneus rouges s’usent rapidement et n’offrent pas la totalité de leur performance. La Ferrari ne tient pas le rythme et le monégasque ralentit trop. Il rentre à nouveau au vingtième tour et ressort quinzième. Il termine finalement onzième, hors des points. Son coéquipier Vettel termine lui sixième, un résultat presque réjouissant tant les Ferrari ont du mal en ce début de saison.
Pour animer le reste de ce Grand-Prix, on attendait un retour de la pluie avec impatience. Il n’en fut rien. Si quelques gouttes sont tombées aux alentours du Tour 35, l’averse fut brève. Celle-ci n’imposant pas un retour aux stands et un nouveau changement de stratégie. Le reste de la course se déroule sans incident, hormis une sortie de piste sans gravité du rookie Latifi. Les Racing Point confirment leur bon début de saison. Lance Stroll qui a longtemps espéré un podium termine quatrième, son coéquipier Perez septième. Pierre Gasly a été contraint à l’abandon. Au dix-huitième tour, il rentre au stand le moteur en fumée. Frustrant pour le pilote français victime de son moteur ce weekend. Il n’avait pas pu prendre part aux Q3 hier pour des problèmes similaires.
Des Mercedes faciles pour un Hamilton record
Sans surprise, Hamilton est facilement parvenu à conserver sa première place tout au long de la course. Il aura tout de même lutté de façon très brève avec les Ferrari. Enfin, il avait un tour d’avance. Impensable il y a encore quelques semaines quand les voiture italiennes devaient jouer le titre face à l’écurie allemande. Encore plus impressionnant, seulement quatre monoplaces sont parvenues à terminer dans le même tour que le pilote anglais. Valeterri Bottas, lui, après avoir raté son départ, a fait parler la puissance de sa voiture pour terminer sur le podium. Ces dernières se sont même permis le luxe de rentrer une fois de plus aux stands que leurs adversaires. Trop facile !
Pour Hamilton, c’est sa huitième victoire en Hongrie. Sur le Hungaroring, il égale le record du plus de victoires détenues sur un même circuit. Celui-ci était jusqu’alors détenu par Michael Schumacher sur le circuit de Magny-Cours. C’est également ici que Lewis s’était imposé pour la première fois avec Mercedes en 2013. Il en profite également pour dépasser son coéquipier au classement général.
L’écurie qu’il fallait suivre : Haas
Non ! Ce n’est pas seulement car Romain Grosjean a terminé un second GP consécutif que l’écurie se retrouve ici. C’est plutôt la stratégie de l’écurie américaine qui sera plébiscitée. Qualifiées aux dix-huitième et seizième places, les monoplaces ne s’élanceront finalement pas de la grille. Visionnaires, les mécaniciens choisissent de faire rentrer leur pilote après le tour de chauffe pour chausser un train de pneus différent. Pari audacieux et même gagnant. Les deux voitures seront restées dans les dix premières places un long moment. Forcément, les performances de la voiture ne permettent pas aux pilotes de lutter. Romain Grosjean termine quinzième et gagne trois places par rapport au départ. Kevin Magnussen termine lui 9ème. Un bond de sept places qui offre à l’écurie ses premiers points de la saison.
La perf’ du weekend : Max Verstappen
Comme expliqué ci-dessus, le Hollandais réalise un superbe envol. Mais cela aurait pu ne jamais arriver car ce départ a été compromis. Quelques minutes avant la course, le doute planait encore. En effet, lors de son tour de mise en place, Max perd le contrôle de sa voiture et se retrouve dans un mur. Roue avant gauche et aileron endommagés, il aura fallu un travail incroyable des mécaniciens pour lui permettre de prendre ce départ.
Troisième à la sortie du premier virage, il prendra la seconde place pour ne plus jamais la quitter. Bottas parviendra à revenir sur Verstappen en fin de course mais sera trop court. Tout le mérite revient donc à Verstappen qui n’aura pas été déstabilisé par des qualifications compliquées samedi et donc cette sortie en avant course. Cette récompense aurait également pu revenir à son partenaire. Alex Albon, visiblement plus à l’aise dans le trafic en course qu’en qualifs’, termine cinquième. Il s’était élancé de la treizième place.