Manque : fait de manquer, absence ou grave insuffisance d’une chose nécessaire. Voilà le sentiment qui prédomine chez tous les amateurs de la petite reine, alors que devait se dérouler aujourd’hui la 118ème édition de Paris-Roubaix.
Seules les deux Guerres Mondiales avaient eu raison de la plus mythique des courses cyclistes. Fondée en 1896, Paris-Roubaix s’est écrit une histoire sans pareil au fil des éditions. Cette course, ce sont beaucoup d’éléments réunis ensemble pour créer une atmosphère unique : peu de silence mais beaucoup de chutes, un Enfer capable d’ôter la vie, dans lequel on frôle, voire on touche la mort, pour se sentir vivant.

De la boue de la tête aux pieds comme les mineurs d’Arenberg, ou de la poussière transportée par le vent du Nord. Un vent du Nord faisant face aux coureurs, les plus téméraires, capables d’envolées solitaires mais aussi de chutes autoritaires.
« On ne m’enlèvera pas de l’idée que cette course, c’est une belle cochonnerie. » Bernard Hinault
Paris-Roubaix, c’est aussi un palmarès. De Josef Fischer, premier vainqueur en 1896, au tenant du titre Philippe Gilbert, les plus grands cyclistes ont écrit une partie de leur histoire sur les pavés du Nord. Tom Boonen et Fabian Cancellara s’y sont affrontés une décennie durant, Roger De Vlaeminck et Johan Museeuw sont entrés dans la légende : la liste est longue. Et finalement, finir la course est déjà une victoire en soit. Paris-Roubaix est une course qui sacre un guerrier. La couronne du prince de Roubaix ? Un pavé comme il en existe des millions tout au long du parcours.
« César n’aurait pas conquis la Gaule si les routes de l’époque étaient celles du Paris-Roubaix. »
Si les millions de spectateurs et téléspectateurs vibrent sur le bord de la route ou derrière leur télévision, ce sont les coureurs qui vibrent réellement sur leur machine. Lancés à 45 km/h sur des pavés, les images sont saisissantes. Les chutes choquent mais font partie du jeu car le public veut du drame. La dramaturgie est constante au cours de l’histoire de Paris-Roubaix : les vaincus entrent autant dans l’histoire que les vainqueurs.
En ce dimanche de Pâques, les portes de l’Enfer du Nord sont fermées. Et à l’instar du monde du sport, les amateurs de la petite reine rongent leur frein. Une sorte de gueule de bois au pays des gueules noires.
très bien ! , bel hommage à notre belle région ! mais c’est ainsi cette ann&e …
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Pouce en l’air.
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