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PSG-Dortmund : un silence de mort au Parc des Princes

C’est officiel depuis ce lundi, le match retour entre le PSG et le Borussia Dortmund se jouera à huis-clos. Un coup dur pour le club parisien qui comptait sur ses supporters pour renverser la situation après la défaite 2-1 du match aller. Une décision préjudiciable mais qui n’anéantit pas les espoirs côté Parisien, loin de là.

Le coronavirus continue ses ravages. Après les huis clos en Serie A, c’est au tour du PSG d’en subir les conséquences. Après le report du match contre Strasbourg, la préfecture de police a en effet pris la décision de faire jouer le huitième de finale retour PSG-Dortmund sans aucun spectateur. Un Parc des Princes vide, qui ne vivra donc pas l’ambiance des grands soirs. Une aubaine pour le BVB quand on connaît l’importance que peuvent avoir les supporters dans ce genre de rencontre.

Un petit but d’écart

Malgré ça, tous les voyants ne sont pas au rouge du côté du PSG. Le score de 2-1 à l’aller relève presque du miracle pour les Parisiens tant ils ont été dominés. Avec un Borussia plus tueur devant le but, le score aurait pu être bien plus large, et les chances de qualification réduites à néant. Ce petit but d’écart ne compromet donc aucunement les chances du club de la capitale.

Grâce à la règle du but à l’extérieur, Paris pourrait même se contenter d’un 1-0. Un scénario loin d’être le plus probable au vu des qualités offensives du Borussia. Le PSG devra donc être efficace devant et faire parler la poudre grâce à ses stars, tout en gardant une bonne assise défensive. La bonne forme de Kylian Mbappe ces dernières semaines et la présence de Neymar pour un match retour (enfin!) sont autant de signaux positifs pour les Parisiens.

L’état de forme du Brésilien peut malgré tout poser question. Génial jusqu’à sa blessure aux côtes face à Montpellier en janvier, la star du PSG peine à retrouver son meilleur niveau. Moins tranchant dans ses prises de balles, moins décisif face au but, Neymar a clairement baissé d’un cran. Mais Neymar, même un peu moins bien, reste Neymar. Un joueur capable de faire basculer un match sur un seul geste. À voir si le Brésilien réussira à jouer le rôle qu’on attend de lui mercredi : celui du détonateur.

Cavani pourrait être préféré à Icardi pour débuter le match. Crédit photo : Olivier Corsan

Une bataille tactique

Le coup de poker tactique de Thomas Tuchel lors du match aller avait été perdant et c’est un euphémisme. Le 3-4-3 choisi en avait étonné plus d’un vu sa faible utilisation ces derniers mois. Ce schéma rappel évidemment le triste 3-5-2 utilisé par Laurent Blanc en 2016 face à City. Un système qui a cristallisé de nombreuses critiques et qui ne devrait pas être reconduit mercredi.

Retour à un système plus classique donc avec un 4-4-2 ou un 4-3-3. Plus d’automatismes, plus de combinaisons offensives, et pourquoi pas plus de bonheur à l’arrivée. Ce sera sûrement l’occasion de voir réapparaître un quatuor offensif composé de Neymar, Mbappé, Di Maria et Cavani pour la plus grande joie des supporters. En effet, l’animation offensive avait cruellement péché à l’aller et ces quatre-là pourraient faire peur à n’importe quelle défense. Le buteur urugayen tient d’ailleurs la corde pour débuter mercredi soir après avoir été préféré à Icardi pour chaque rencontre depuis le match aller à Dortmund. Leur temps de jeu pourrait donc être complémentaire : la grinta et les appels de Cavani dès l’entame, l’efficacité d’Icardi en sortie de banc pour conclure.

L’autre incertitude concerne la présence de Thiago Silva. Le défenseur brésilien, blessé face à Bordeaux il y a 2 semaines, était annoncé forfait. Mais l’ancien capitaine du PSG fait tout pour être rétabli à temps et a repris l’entrainement ce dimanche. Une solution de plus en plus crédible donc qui pourrait permettre à Marquinhos de se positionner au milieu avec Gueye et d’aligner une charnière Silva-Kimpembe. Si Tuchel fait le choix de ne pas prendre de risque à ce niveau, il privilégiera sûrement la titularisation de Paredes. À moins que le jeune Tanguy Kouassi ne vienne coiffer tout le monde au poteau.

Malgré son but, Neymar avait eu du mal à peser à l’aller. Crédit photo : Tobias Schwartz, AFP

Un BVB confiant

Côté Dortmund, on ne change pas une équipe qui marche. En effet le 3-4-3 fétiche de Lucien Favre sera sans surprise reconduit pour ce match retour. Une organisation qui fonctionne plus que bien du coté de la Ruhr avec un duo de feu devant composé de Sancho, Haaland. La troisième place de l’attaque se jouera entre Julian Brandt, pièce maîtresse du BVB depuis son arrivée cet été mais en manque de rythme après sa blessure à la cheville, et Thorgan Hazard qui l’avait remplacé avec beaucoup de solidité ces dernières semaines. Marco Reus sera à nouveau forfait pour ce match retour.

Un Hakimi en feu sur le coté droit pourra apporter toutes ses qualités offensives. Le duo Witsel-Can, impressionnant au match aller, aura un rôle déterminant à jouer pour gagner la bataille du milieu de terrain. Reste à savoir quel visage arborera le secteur défensif. Si la composition du trio de derrière pose assez peu question (Piszczek, Hummels, Zagadou) c’est plutôt la solidité défensive du BVB qui interroge. Depuis le début de saison, les performances défensives du clubs laissent souvent à désirer et les buts s’enchaînent dans les filets de Roman Burki. Un déséquilibre que Lucien Favre tente d’enrayer ces dernières semaines en mettant en place un bloc plus compact et plus solidaire défensivement. Une nouvelle approche qui paie puisque Dortmund n’a encaissé qu’un but sur ses trois derniers matchs. Reste à savoir si cela sera suffisant face à l’armada offensive parisienne.

Des enjeux cruciaux

Le PSG jouera bien plus qu’une simple qualification en quart de finale mercredi soir. Après 3 éliminations de suite en huitième de finale, le club de la capitale n’a plus le droit à l’erreur. Un nouvel échec mettrait un sérieux coup de frein au projet entier des dirigeants qataris et fragiliserait toute l’institution. En cas de défaite mercredi soir, le départ de Thomas Tuchel paraîtrait donc inévitable. Alors que son contrat se finit en fin de saison, on voit mal comment les dirigeants parisiens pourraient re-signer un coach n’ayant pas réussi à faire passer un cap à l’équipe malgré l’effectif le plus aboutit de l’ère QSI.

Mais au-delà d’un simple problème d’entraîneur, une contre-performance mettrait en lumière les insuffisances criantes du club au niveau de sa gestion et de sa préparation pour les grands événements. Ce sera donc aux joueurs de prouver qu’ils ont les épaules pour aller plus loin dans cette compétition et le caractère pour la gagner, un jour.

Crédit photo : Tunisie Numérique
Marius Joly

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