Cyclisme

Championnats du monde de cyclisme sur piste : les Bleus sont prêts !

Les Championnats du monde de cyclisme sur piste (du 26 février au 1er mars), à Berlin, sonnent comme un air de répétition générale à quelques mois de l’échéance olympique. Comme toutes les sélections, les coureurs sont divisés en deux catégories : les sprinteurs et les endurants. Les premiers sont alignés sur les épreuves rapides (sprint, keirin, 200m, kilomètre, vitesse). Les seconds disputeront des épreuves plus longues (Course par élimination, américaine, scratch et poursuite).

La sélection

Le 12 février dernier, Christophe Manin, Directeur Technique National de la FFC a dévoilé la sélection tricolore. L’équipe de France endurance féminine est très jeune. Elle comprend Victoire Berteau (19 ans), Marion Borras (22 ans), Clara Copponi (21 ans), Coralie Demay, Valentine Fortin (20 ans)  et Marie Le Net (20 ans). Chez les hommes, le sprinteur Bryan Coquard sera le chef de file. Thomas Denis, Corentin Ermenault, Donavan Grondin, Valentin Tabellion, Benjamin Thomas et Kevin Vauquelin accompagneront le sprinteur de BB Hotels-Vital Concept.

En sprint, les expérimentés Grégory Baugé et Michaël D’Almeida sont toujours de la partie. Quentin Lafargue défendra son titre mondial du kilomètre. Chez les femmes, la double championne d’Europe de keirin Mathlide Gros sera la principale chance de médailles.

Crédit photo : Patrick Pichon-FFC

La Préparation

L’équipe de France a effectué plusieurs stages cet hiver au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Ceux-ci se composent de séances sur le vélo bien sûr mais aussi de séances en salle de musculation. En effet, les musculation est une donnée indispensable en cyclisme sur piste, ce que ne manque pas de rappeler Julien Taillard, préparateur physique : « L’objectif est de développer les facteurs de force, de puissance et d’explosivité chez les athlètes. En fonction du profil de chacun, on définit ce qu’il faut travailler. Chez les jeunes, le travail est axé sur le développement de la force. Pour les pistards plus âgés on travaille la puissance. »

« Ce travail en salle de musculation est maintenant entré dans les mœurs. Pour le sprint, cette activité a toujours été reconnue, à la différence de l’endurance où beaucoup de coureurs sont issus de la route. La muscu’ a mauvaise réputationon. Ça a été négatif pour la performance de l’équipe. Mais les coureurs en endurance ont besoin de ce travail « pour les phases de production de puissance et d’explosivité. »

Désormais, les cyclistes sur piste effectuent entre 2 et 4 séances de musculation par semaine. Outre le travail en salle et sur la piste, le travail d’analyse occupe une place croissante. Yann Le Boudec, responsable de la performance des tricolores, est chargé de cette analyse : position sur le vélo, technique de pédalage, tactique de course et données chiffrées (puissance, cadence,…). Rien n’est laissé au hasard.

Les stages sont l’occasion de travailler en salle de musculation, comme ici à Nouméa en 2019.
Crédit photo : William Lecren/NC La 1ère

L’importance de l’entente entre les équipes et la fédération

De plus, les pistards sélectionnés pour ces Championnats du Monde ont effectué pour la plupart les six manches de Coupe du Monde de début novembre à fin janvier. Néanmoins, une partie des membres de cette équipe française sont aussi des cyclistes sur route comme Bryan Coquard du groupe Endurance.

Cette double carrière est plus compliquée à gérer et nécessite de nombreux aménagements de calendrier et une bonne entente entre la FFC et l’équipe du coureur.  Certaines équipes s’entendent bien avec l’équipe de France de piste d’autres un peu moins, ce que rappelle Julien Taillard : « Si son équipe ne fait pas d’efforts pour aménager des périodes où le coureur peut bien travailler durant les stages, il est clairement désavantagé. Il y a des équipes avec qui on s’entend très bien comme la Groupama-FDJ. Avec d’autres équipes c’est bien plus compliqué… »

C’est peut-être là que la différence peut se faire par rapport aux autres nations, notamment les anglo-saxons. En effet, les Britanniques mais aussi les Australiens et les Néo-Zélandais « arrivent à être très spécialisés et collaborent avec des équipes très ouvertes. Leur culture est totalement différente et c’est à leur avantage ».

Bryan Coquard roule aussi bien sur piste que sur route, « deux projets qui peuvent se combiner » selon Julien Taillard
Crédit photo : E. Garnier/L’Equipe

2020, une année olympique

Ces Championnats du Monde sont la dernière grande compétition avant l’épreuve olympique l’été prochain. Pourtant, cela ne semble pas impacter la préparation des Français. En effet, les seuls changements concernent la génération vieillissante du sprint qui conclura sa carrière au haut niveau (Grégory Baugé, Michael D’Almeida).  Pour les plus jeunes, le staff a décidé de privilégier « un développement à long terme avec Paris 2024 en ligne de mire ».  En clair, la préparation pour cette année 2020 est dans la « continuité de ce qui se fait depuis les Jeux de Rio » annonce Yann Le Boudec.

Crédit photo : FFC
Matthieu Heyman

(1 commentaire)

  1. Bel article car quand on aime la piste, il faut en parler. Vous me permettrez néanmoins de dire (en Belgique, c’est pareil) que nous avons langé notre pain blanc. L’âge d’or du cyclisme sur piste a perdu de sa superbe sur notre vieux continent.

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