Dans le mythique SAV, Fred Testot chantait : « Bleu blanc rouge, je suis François le Français ! ». Et aujourd’hui, entre le sacre mondial du relais masculin en biathlon et la victoire du XV de France au Pays de Galles, on a de quoi être fier d’être français. Retour sur un samedi qui a vu les Français triompher de deux somptueuses batailles.
France-Allemagne, un duel 101 ans après
Le 21 février 1916, le général allemand Erich von Falkenhayn lance l’assaut allemand à Verdun. Pendant près de 10 mois, Français et Allemands vont se battre durant la bataille la plus sanglante de la Première Guerre mondiale. Un siècle, quatre ans et un jour plus tard, Benedikt Doll, Arnd Peiffer et le relais allemand sont en tête des Championnats du Monde du relais masculin de biathlon, avec à leur côté les Français. Le duel est passionnant, chaque équipe fait bouger ses pions en attendant que l’adversaire flanche. Chaque équipe attend que l’équipe adverse craque pour s’enfoncer dans la brèche. Mais ni le général Fourcade au duel avec le légionnaire Philipp Horn, ni le colonel Simon Destieux confronté au colonel Arnd Peiffer n’ont pu faire la différence.
Et comme dans toute bataille, c’est souvent dans la tête que cela se joue. Le général Foch disait d’ailleurs : « Accepter l’idée d’une défaite, c’est être vaincu ». Et il y en a un qui n’a pas envie d’être vaincu, c’est Quentin Fillon-Maillet. Sur le dernier tir, son adversaire Benedikt Doll flanche et le Français peut s’envoler vers la victoire. C’était pas Séville 1982, c’était Antholz 2020. Échec et mat.

Crédit photo : AFP/Marco Bertorello
Les Gallois face à la défense française
Dix ans que les Français ne s’étaient pas imposés en terre galloise. Une éternité. Après 7 minutes de jeu, un écart défensif du Pays de Galles envoie Anthony Bouthier inscrire le premier essai de la partie. Puis, la partie se rééquilibre, les Gallois passent trois pénalités, le score est de 17-9 et la mi-temps approche. C’est le moment choisi par les hommes de Warren Gatland pour torpiller la ligne défensive française. Mais les Français résistent très bien. L’esprit « Verdun, ils ne passeront pas » est bien là et les Gallois rentrent au vestiaire avec la frustration de n’avoir pas pu passer la ligne d’essai. Général Galthié est en train de réussir son coup, appuyé par le char Romain Ntamack. Oubliez la ligne Maginot, cette défense française là est impeccable. Et si le premier conflit mondial a vu les pigeons endosser le rôle de héros national, c’est Camille [le] Chat qui sauva les tricolores en fin de match. Trois succès en autant de match pour un XV de France qui nourrit désormais de solides ambitions dans ce tournoi des 6 Nations.
Et qu’est-ce qu’on fait après une telle journée ? On se fout un truc dans le fion…