Il a fait vibrer l’hexagone durant tout le mois de juillet laissant espérer une victoire finale sur le Tour de France. Pourtant, le puncheur a connu une saison pleine de succès avant de briller sur son territoire. De sa reprise en Amérique du Sud, jusqu’à son passage en Italie puis en Belgique, Alaph’ était au summum de sa forme au départ de la Grande Boucle. Ses résultats fantastiques et sa personnalité font de lui notre sportif français de l’année 2019.
Il est devenu la coqueluche du public français durant le Tour de France 2018. Il y a remporté deux étapes et par la même occasion le maillot à pois rouges (ndlr : classement du meilleur grimpeur). Bien connu des puristes depuis quelques années, il l’est désormais dans son pays grâce à ce Tour.
Mais parlons de 2019. Il obtient des victoires un peu partout dans le monde, il est l’acteur principal du dernier Tour et enfin termine 2ème au classement UCI (remporté par Roglič). De plus, sa personnalité amuse à l’image de la fin d’étape du Tourmalet où il fanfaronne derrière notre président. Son style offensif plaît aux spectateurs. Il court à l’instinct, place de grosses attaques à rendre jaloux ses adversaires et voit ainsi son audace (et son talent) être souvent récompensée. Si Julian Alaphilippe est tant performant et tant adoré par les fans, il ne le doit qu’à lui (et un peu son équipe, le vélo est un sport collectif).
Un Monument, des classiques et des victoires d’étapes
Le natif de Saint-Amand-Montrond marque les esprits d’entrée en 2019. Il remporte deux étapes sur le Tour de San Juan en Argentine pour sa première course de l’année. Au passage il profite de ce voyage en Amérique du Sud pour gagner une étape sur le Tour de Colombie. Il est ainsi préparé pour passer le mois de Mars en Italie. Un mois que l’on peut qualifier de prolifique. Il obtient sa première classique de la saison avec son premier succès sur les Strade Bianche. S’ensuivent 2 victoires d’étapes sur Tirreno-Adriatico et un premier Monument à son palmarès avec Milan-Sanremo.

Sa préparation pour la Grande Boucle continue avec un mois d’avril où il gagne une étape sur le Tour du Pays Basque. S’ajoute à cela une deuxième Flèche Wallonne consécutive sur laquelle il dompte le Mur de Huy devant Fuglsang. Sa dernière répétition sur le Critérium du Dauphiné est également réussie. Il repart avec une étape ainsi que le maillot de la montagne.
La vie en jaune de Julian Alaphilippe
Comment ne pas parler du Tour de France de Julian ? Gros puncheur, grand descendeur et dans la forme de sa vie, le tricolore réserve des surprises au peloton. On l’attend sur certaines étapes qui lui correspondent avec éventuellement une nouvelle quête du maillot à pois. Bien classé au départ de Binche, on se dit qu’il peut prendre l’étape et le maillot. Bingo ! Le Français remporte l’étape et enfile la tunique jaune. Mais il le perd deux jours plus tard dans la Planche-des-Belles-Filles pour 6 secondes.

Cependant, tout le monde sait que le Français de Deceuninck est joueur. Donc, sur les petites bosses menant à Saint-Étienne il joue. La fortune sourit aux audacieux et le chouchou du public s’envole récupérer son maillot en compagnie de Thibaut Pinot. 5 jours après il arbore une tenue toute jaune au moment de s’élancer dans un contre-la-montre accidenté qui peut lui permettre de sauver son maillot. Pourtant, le Français décide ce-jour là d’en mettre plein la vue au monde entier. Il remporte le CLM 13 secondes devant Thomas confortant ainsi son avance. Le lendemain il rivalise dans le Tourmalet avec les favoris prenant même la deuxième place derrière Pinot. La France se met à y croire.
Mais toute bonne chose à une fin et Julian est humain. Après 14 jours en jaune avec deux victoires d’étapes, le Français paie ses nombreux efforts et craque dans l’Iseran. Il termine à la 5ème place du Tour de France et remporte le prix du meilleur combatif.
Ton année fut extraordinaire Julian et tu mérites amplement tous ces louanges. En te souhaitant la même réussite l’an prochain.
Crédits Photo : REUTERS
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