Vous souvenez vous de la folle course de Tomáš Koubek suite à la victoire du Stade Rennais en Coupe de France ? Sans doute, comment l’oublier ? Et bien les Bretons ont sûrement souhaité rendre hommage à leur ex-gardien en finissant l’année en bombe. Ce succès 1 à 0 face aux Girondins permet en effet au club aux hermines de finir 2019 sur 5 victoires de rang. Une victoire acquise en fin de match, dans une rencontre qui aurait pu basculer d’un côté comme de l’autre.
Le Stade Rennais passera donc les fêtes de Noël sur le podium ! Une belle manière de terminer une année couronnée de succès. Le héros de la soirée s’appelle M’Baye Niang. Il s’est fait attendre mais a bien sorti sa cape à la 82ème minute pour crucifier Bordeaux. Les Girondins n’ont pas démérité mais ne se sont pas montrés suffisamment dangereux. La pelouse n’a certainement pas aidée les deux formations même si la pluie a cessé juste avant le coup d’envoi. Un facteur qui suffirait presque à expliquer le relatif manque de buts et de spectacle, dans une soirée de multiplex où la Ligue 1 nous a offert la bagatelle de 35 buts.
Costil pour retarder l’échéance
Comme annoncé précédemment, les jardiniers avaient décidé de s’offrir des vacances prématurées. Une bien mauvaise nouvelle pour la qualité technique des joueurs. La première mi-temps n’a ainsi proposé que peu de frissons aux supporters des deux camps. La meilleure entame est à mettre à l’actif de Bordeaux, cependant le pic de leur domination n’a accouché que d’une timide tête non-cadrée de Jimmy Briand. Les Aquitains ont tant bien que mal cherché à conserver le cuir, sans réussir à réellement progresser vers le but breton. Les Rennais n’ont frappé pour la première fois qu’à la 19ème. Une tentative de Léa-Siliki, permise par une remise intelligente de Bourigeaud. Les Rouges et Noirs ont rendu beaucoup de ballons trop rapidement, misant leurs chances sur de longs dégagements ou sur les quelques percées et appels de Hamari Traoré.
Édouard Mendy a lui failli sortir deux belles boulettes de sa hotte à cadeaux. Un contrôle un peu long que Briand manque d’intercepter, un crochet audacieux sur De Préville qui se transforme en séance aquaplaning pour le gardien… Des erreurs finalement sans conséquences pour Rennes. De l’autre côté de la pelouse, Costil a brillé. Il sort une frappe de Niang, bien servi par Raphinha à l’intérieur de la surface à la 30ème. Mais c’est environ 40 minutes plus tard que le portier français réalise l’un des arrêts de l’année ! Sur coup franc, Da Silva hérite d’un ballon délicieux et place une très belle tête. La tentative est logée dans le petit filet… sauf que Costil se détend magnifiquement sur sa droite pour stopper le cuir. Léa-Siliki suit bien mais bute une nouvelle fois sur son ancien partenaire.
Julien Stéphan, ça rime avec coaching gagnant

Crédit photo : SO FOOT
Chez les Girondins, les milieux relayeurs Toma Basic et Otávio ont tenté d’exister mais n’ont apporté que par séquence. Benito a raté LA grosse occasion bordelaise. Action menée par un Kalu remuant, qui aurait pu marquer en fin de match sans la belle détente de Mendy. Mais avant cet épisode, Stéphan avait décidé de lancer Flavien Tait et Romain Del Castillo. Choix payant : à la 82ème le premier lance le second dans la surface, Del Castillo centre alors en retrait pour Niang qui finit le travail de près. 1-0. Les supporters bretons sont récompensés pour la belle ambiance entretenue jusqu’alors et peuvent entrevoir le podium.
Rennes et Bordeaux, quelle suite pour les deux équipes ?
2020 promet pour le SRFC. Fort de 5 succès consécutifs, Rennes est plus que jamais dans la course pour l’Europe. 33 points, 5 de moins que l’OM et 2 de plus que le LOSC. Une position que les Bretons pourraient conforter en profitant de leur match de retard. Rencontre qui devrait se jouer le 15 janvier prochain contre des Nîmois actuellement en bout de classement… et au bout du rouleau. L’équipe de Stéphan semble enfin trouver de la régularité et peut compter sur sa solide colonne vertébrale composée de Mendy, Da Silva, Cavaminga et Niang. Le tout dynamité par l’explosif Hamari Traoré ou par un Raphinha qui trouve enfin de réelles marques. En tablant sur un 4-4-2 lors de 4 des 5 derniers succès, Stéphan a peut-être trouvé la bonne formule, d’autant plus qu’il a proposé ce système en y incorporant moult combinaisons de joueurs. Pour sa part, Camavinga continue de jouer avec la sérénité d’un vétéran. Sa cote monte en flèche dans le cœur des fans, comme sur le marché des transferts.
Mais les supporters rennais le savent mieux que quiconque. Avec cette équipe, c’est à l’instant où tout le monde s’enflamme que les Rouges et Noirs connaissent leur traditionnel coup de mou. Surtout dans une Ligue 1 capable de refroidir les ardeurs d’un club comme Bordeaux, podiumable à l’issue de la 16ème journée mais pointant aujourd’hui en 13ème position. Dommage tant la méthode Paulo Sousa avait de quoi enthousiasmer. Bordeaux restait sur une série de 6 matchs sans perdre avant de voir la dynamique s’enrayer à Marseille (3-1). En interne la situation est tendue. Les conflits entre King Street et GACP ont conduit au rachat des parts du second cité par le premier. Joe Da Grosa et Hugo Varela ont quitté le navire et les finances du club seraient loin d’être en pleine santé. Situation compliquée alors que le mercato hivernal se profile à l’horizon.
Julien Stephan va voir pas mal de portes s’ouvrir en fin de saison, ça commence déjà d’ailleurs…
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