Si vous lisez ces mots, c’est que le nom de Vincent Koziello ne vous est pas inconnu. Annoncé comme un futur joueur de l’Equipe de France, l’ancien Niçois a disparu des radars du football européen. Cependant, en tant que supporter niçois affirmé et fan inconditionnel de Koziello, nous allons analyser sa carrière, non sans un léger pincement au cœur.
Un essor atypique
Tout d’abord, Koziello, Vincent de son prénom n’est pas passé par un centre de formation mais a suivi les traces de Zizou à l’AS Cannes. Peut-être que sa taille (1,68m actuellement) ne lui a pas permis d’entrer en centre de formation dans un club professionnel plus tôt. C’est le cas de beaucoup de joueurs. On pense par exemple à N’Golo Kanté, formé en National à Boulogne-Sur-Mer. Mais peu importe, Koziello est sur les radars de l’OGC Nice. Le club l’accueille à l’aube de la saison 2013-2014 alors qu’il est « déjà » sur l’année de ses 18 ans. Il ne passe qu’une saison avec la réserve de Nice en CFA (équivalent de National 2 actuellement). Dès sa deuxième année au club professionnel, le jeune joueur fait ses débuts dans l’élite en effectuant sept entrées en jeu en Ligue 1 et une titularisation en Coupe de la Ligue. Il conclut la saison sans un but ou une passe décisive. Sans contrat professionnel, Vincent Kozielllo attend l’été 2015 pour s’engager. À cette époque, Claude Puel l’entraîne et au vu des futures titularisations, il lui accorde une certaine confiance. S’imposer dans l’entrejeu niçois n’est alors pas évident au milieu de joueurs plus expérimentés comme Mahamane Traoré, au club depuis 2006.
La révélation dans l’élite
Si Vincent Koziello reste un (bon) souvenir des fans de Ligue 1 et du beau jeu, c’est parce que c’est un artisan important de la précieuse 4ème place, synonyme de qualification en Europa League, en fin de saison 2015-2016. Sa technique et sa vision du jeu correspondaient exactement au système de jeu de Puel. Celui-ci consistait à jouer en petites passes à l’arrière pour faire courir l’adversaire et finir par trouver la faille dans la défense. Certes, il fut entouré de Ben Arfa, Germain (oui oui, Valère), Seri ou encore Ricardo Perreira. Mais à un niveau où la taille des joueurs est, pour certains, un critère indissociable du football professionnel, le jeune homme de 19 ans (à l’époque) a surpassé la plupart des grandes perches de Ligue 1. Formant la triplette Seri-Mendy-Koziello, ils emmènent l’équipe à une quatrième place inattendue pour un club de milieu de tableau. Me viennent en tête les matchs à Saint-Etienne et contre Rennes à domicile. Koziello inscrit son premier but en professionnel contre les Verts. Malheureusement pour lui, les fans de foot et Geoffroy Guichard retiendront sûrement plus facilement la percée incroyable de Ben Arfa (sur une passe décisive de Koziello, trop souvent oubliée). Et Koziello réalise aussi un match de qualité face aux Rennais d’Ousmane Dembélé en délivrant une passe décisive parfaite à Hatem (il faut la voir pour le croire), auteur d’un triplé en cette après-midi d’avril. En 2015-2016, il effectue une saison complète avec 35 matchs au compteur pour 3 buts et 6 passes décisives. Vincent est aussi sélectionné en Equipe de France Espoir au cours de la saison.
Le premier but de Vincent Koziello en Ligue 1 face à l’ASSE.
Crédit : Youtube / Ligue 1
Le début de la fin niçoise
A la fin de l’année, le départ de Ben Arfa est certain (pour le PSG), Valère Germain retourne sur le Rocher après son prêt d’un an, Mendy est attiré par Leicester, champion en titre d’Angleterre et Claude Puel est remplacé par le Suisse Lucien Favre. Malgré tout ces changements, un va bousculer le début de carrière de Koziello et en tant que fan du joueur, je dirais même qu’il va empêcher la montée de celle-ci. Dès la saison 2015-2017, Koziello commence titulaire lors des premiers matchs de la saison puis n’effectue que des entrées en jeu. Le recrutement de Wylan Cyprien et le changement de système tactique sont les deux raisons de l’éloignement du poste de titulaire de Koziello. Favre a mis en place un 4-2-3-1 avec deux « 6 » et deux attaquants sur les côtés. Or, plus de « 8 » entre l’attaque et le « 6 », poste de prédilection du blondinet. Jouer en milieu offensif lui serait tout à fait possible au vu de sa technique et le poste de milieu défensif également, mais son impact physique peut être limité. Cependant, le joueur est loin de refuser le contact, chose surprenante pour un joueur de 58 kilos pour 1,68 m. S’il est aussi difficile de comprendre le retrait de Koziello depuis l’extérieur, les relations entre le joueur et l’entraîneur n’étaient sûrement pas au beau fixe. C’est un an et demi après l’arrivée de Favre à l’OGC Nice que Vincent Koziello s’envole pour Cologne en janvier 2018.
L’Allemagne comme porte de secours ?
L’ex-Niçois débarque dans un club à la dérive qui lutte pour son maintien dans le championnat allemand. Il joue 17 matchs dans la deuxième moitié de saison. Bilan satisfaisant mais il s’agit en fait que d’entrées en jeu. Néanmoins, il est titulaire lorsque qu’il marque à Leipzig d’un tir puissant du gauche. Cette victoire 2-1 à l’extérieur ne va pas permettre à Cologne de se maintenir. En 2018-2019, Vincent Koziello est remplaçant et compte seulement 12 apparitions. Cette fois-ci, les raisons sont physiques : une blessure au genou avant l’hiver 2018 et une blessure à l’épaule au printemps 2019. Le joueur prometteur à l’OGC Nice s’est retrouvé dans une équipe où il ne faisait pas vraiment partie du plan de l’entraîneur, les blessures de l’aidant pas. La montée en Bundesliga de l’équipe en mai 2019 n’arrange pas le futur de Koziello. Il est annoncé à Saint-Etienne qui le suit depuis Nice mais il annonce rester à Cologne. Depuis le début de la saison 2019-2020, l’ancien Aiglon n’a pas joué une seule minute en Allemagne. De plus, son équipe se retrouve à nouveau en train de lutter dans le bas du tableau.

Crédit photo : Football Mercato (Twitter)
Si le cas de Vincent Koziello est critique depuis qu’il a quitté la promenade des Anglais à Nice, le mercato hivernal pourrait lui permettre de rebondir. Et pourquoi pas en France puisqu’il est pisté par le FC Nantes depuis le départ de Valentin Rongier pour Marseille. La suite pendant le prochain mercato d’hiver…