Premier weekend de championnat du monde de handball féminin au Japon pour des Bleues tenantes du titre. Les Françaises font face à des adversaires compliqués et doivent se démarquer dès les phases de poule. Les Battantes affrontaient alors les Sud Coréennes le samedi 30 novembre et les Brésiliennes le dimanche 1 décembre. La France ne s’est alors imposé dans aucun de ces deux matchs qui semblaient, pourtant, accessibles. Retour sur cette désillusion tricolore.
Une poule compliquée
La poule B est considérée comme la poule la plus serrée du championnat. En effet, elle est composée de grandes nations du handball international. On y voit : le Brésil, l’Australie, le Danemark, la France, la Corée du Sud et l’Allemagne. Rappelons que les quatre dernières nations ont passé les phases de poules en 2017 et qu’il n’y a que trois places pour les huitièmes de finale. La France est favorite dans ce groupe tout comme le Danemark qui avait été jusqu’en quart de finale lors du dernier championnat du monde. Pendant la préparation de ce championnat, les Bleues n’ont affronté que des équipes avec un niveau inférieur à elle. Reste à voir si elles sont capables de s’adapter au niveau de leurs adversaires…
Un premier match en demi-teinte
Dans la poule la plus élevée du championnat, la France perd son premier match. Les Bleues s’inclinent de deux buts face à la Corée du Sud. Un match en demi-teinte pour des tricolores sans leur capitaine emblématique. En effet, Sirima Dembélé ne participe pas à ces championnats du monde après avoir accouché de jumeaux. C’est Amandine Leynaud qui prend cette responsabilité. Les joueuses d’Olivier Krumbholz ont donc du s’adapter. La France a pourtant bien commencé le match avec une première mi-temps réussie. Les Battantes tenaient alors leur adversaire à deux points tout au long des trente premières minutes. A la mi-temps, les bleues menaient d’un point.
Les principaux défauts de l’équipe sont encore bien ancrés. Béatrice Edwige s’est fait exclure deux fois, une fois en fin de première mi-temps et une seconde fois au début de la deuxième période. Certes les arbitres étaient sévères, mais la France continue d’avoir des problèmes de discipline. A la 46e minute, la Coréenne Li, meilleure attaquante de l’équipe, se fait exclure. On se dit alors que la France va pouvoir remonter ses 3 buts de retard, mais c’était sans compter sur Ryu. La Coréenne fait mal aux Françaises qui n’y arrivent plus. La France perd aussi près de 20 ballons durant les 60 minutes. La discipline et la perte de balles sont les principaux travers de cette équipe de France. Les filles d’Olivier Krumbholz vont devoir se relever contre le Brésil le lendemain. La Corée affrontera, elle, le Danemark à 12h30. Un match qui s’annonce compliqué pour les Coréennes.
Crédit: FFH/S. Pillaud
Un second match qui ne convainc toujours pas
24h après la défaite des Bleues face aux Sud-Coréennes, on espérait une victoire tricolore. Quelle déception… La France et le Brésil ne se sont pas départagés lors d’un match très (trop) défensif. Les deux équipes se quittent sur un score de 19-19. Dès le début du match, les Battantes ont encaissé deux buts, on a alors du attendre la 7e minute pour que la France commence à marquer. A la mi-temps c’est la France qui menait de 3 buts (10-7). On y a alors cru. Les joueuses d’Olivier Krumbholz étaient plus disciplinées que la veille et les ballons se perdaient moins dans les mains adverses. Le défaut des Françaises en première période, c’est le manque d’efficacité fasse au but. Le manque d’efficacité offensive est aussi valable pour les Brésiliennes. Il y a seulement eu un but toutes les deux minutes, ce qui est trop peu.
Lors de la deuxième mi-temps, la France a retrouvé ses travers. Nombre de ballons ont été perdu et les Bleues ont joué la plupart de la seconde période à 6. Estelle Nze Minko a même écopé d’un carton rouge à deux minutes de la fin pour avoir été exclue trois fois lors du match. Un manque de discipline qui a déstabilisé la défense plutôt impressionnante dans la première partie du match. Dans un match qui se jouait surtout sur l’efficacité défensive, la France s’est laissée dépasser. Amandine Leynaud a pourtant fait un énorme match avec 40% des tentatives brésiliennes arrêtées. La capitaine des bleues a alors maintenu l’équipe mais cela n’a pas suffit.

La France n’a plus le choix et doit maintenant s’imposer lors des prochains matchs pour espérer finir dans les trois premières de la poule. Ce championnat du monde, qui peut être considéré comme une préparation pour les Jeux Olympiques 2020, ne permet pas aux Battantes de se rassurer. Sans leur capitaine, les Bleues doivent se relever et montrer qu’elles peuvent dominer et rester disciplinées pendant 60 minutes.