La fin des joies, des pleurs et des émerveillements a sonné avec la victoire des Springboks en finale contre les Anglais. Ce Japon 2019 nous aura fait ressentir de nombreuses émotions. Du coup de coude de Vahaamahina, à la défaite des All Blacks en passant par le collectif japonais, ces six semaines furent incroyables.
Le fil de cette finale
On pensait voir enfin un sacre de l’hémisphère Nord avec cette équipe anglaise… Le match ne s’est pas du tout déroulé comme prévu. On pensait que l’équipe anglaise était imbattable cette année après sa victoire contre les Blacks, mais les Boks n’avaient pas dit leur dernier mot.
La rencontre a débuté dans une ambiance tendue et une forte intensité, qui aura raison de Kyle Sinckler, côté anglais en tout début de match ou encore du talonneur Bongi Mbonambi ou du deuxième ligne Lood de Jager côté sud-africain plus tardivement. Les organismes ont souffert tout au long de cette compétition de haute intensité, et étaient marqués avant le début du match. Un match marqué par les fautes a donc débuté dans le stade international de Yokohama. Le sélectionneur anglais, Eddie Jones, qui avait eu à cœur de corriger le problème de discipline anglaise, n’a pu empêcher le XV de la Rose de retomber dans leurs travers. Les Anglais n’ont, tout simplement, pas pu développer leur jeu et ne sont jamais réellement rentrés dans leur finale. L’efficacité anglaise semble avoir disparu…
Crédit Photo : http://www.rugbyworldcup.com
Réduire cette finale aux erreurs des Anglais serait erroné. Les Springboks ont su provoquer leur chance en mettant en place un jeu défensif étouffant parfois à la limite du règlement. Et comme si le côté défensif n’était pas suffisant, l’ouvreur Handré Pollard a été auteur d’un grand match à presque 100% au pied. En toute fin de match, à force d’abnégation, les Sud-Africains ont planté deux essais décisifs clôturant la partie. Et pour l’anecdote ces deux essais sont les premiers essais marqués par l’Afrique du Sud en finale de Coupe du Monde.
Une domination du Sud
Depuis 2003, unique titre de l’hémisphère Nord, les Sudistes ont la main mise sur le ballon ovale et sur le monde du rugby. L’hémisphère Sud comptabilise dès à présent huit victoires en coupe du monde contre une pour nous autres Européens. Plus récemment, les Boks et les Blacks restent les meilleures nations mondiales et qui pratiquent également le plus beau jeu de manière constante. Le trophée Webb Ellis reste donc loin du vieux continent.
Du point de vue français, voir des yeux tristes sur les visages rosbeefs, nous enchante. Le rugby est un sport de partage mais dans le cas là, le rugby est également un sport de rivalité. Lorsque la Rose perd, le coq chante. Mais en se plaçant au point de vue européen, on ne pouvait qu’admirer le jeu pratiqué par notre meilleur ambassadeur. La tristesse nous gagne, nous qui avons cru pouvoir battre l’hémisphère sud avec une finale 100% Nordistes et une victoire. Nos espoirs sont donc encore déchus.
La prochaine Coupe du Monde à la Maison
Une de finie, les rugbymen pensent déjà au futur et regardent à l’horizon la nouvelle Coupe du Monde. La prochaine édition, de 2023, aura lieu chez nous. Ce sera la deuxième fois que la France accueillera la plus prestigieuse coupe de l’Ovalie. Bien évidemment, d’autres échéances auront lieu avant cette coupe (Four Nation, 6 Nations…). Ce sera peut-être l’occasion, pour nos Bleus de montrer leur cohésion, pour le Pays-de-Galles de confirmer leur forme, pour l’Angleterre de se racheter auprès de leurs fans, pour le trèfle irlandais de montrer un nouveau visage ou encore pour l’Écosse et l’Italie de prouver qu’ils ont leur place dans le TOP niveau mondial.