Chaque équipe a besoin d’homme de banc. Certains sont souvent là pour couper les citrons mais d’autres restent des coéquipiers importants et capables de faire basculer le match en prenant la relève. Le 6th Man parfait est le leader de la deuxième ligne d’une équipe mais peut être considéré comme un homme fort malgré la non-titularisation. Ce titre, ces dernières années semblent promis à Lou Williams, mais cette saison il pourrait y avoir du changement…
Thomas Fraisse : Fred Van Vleet
Crédit Photo : Parlons Basket
Pourquoi ne pas élire Lou Williams encore une fois ? Fred Van Vleet a toutes ses chances de remporter le trophée même s’il n’est pas favori. Back-up de Kyle Lowry à Toronto, il aura à cœur de montrer que la saison dernière n’était pas un vol de la part de l’équipe canadienne. Le coach de Toronto le sait, s’il veut aller loin cette année il devra s’appuyer sur ses deux meneurs.
Un joueur au profil râblé mais rapide, capable de driver et de shooter de loin, le joueur natif de l’Illinois a plus d’une fois rassurer son équipe en prenant le jeu à son compte lors de mauvaises passes de Kyle Lowry (et Dieu sait qu’il y en a dans une longue saison). Le joueur reste tout de même un atout important en sortie de banc, s’entendant à merveille avec Pascal Siakam. Le jeu de pick and roll, pick and pop… parfaitement maîtrisé par Van Vleet est un formidable atout avec deux intérieurs du niveau de Siakam et de Gasol.
Cependant s’il veut briguer le trophée, le joueur devra élever son niveau de jeu et apporter davantage à son équipe lors de moments décisifs car Lou Williams semble promis à rester encore longtemps « Monsieur Sixième Homme ».
Axel Daillet : Spencer Dinwiddie
Crédit photo : hoopshype.com
Ce bon vieux Spencer sera le leader de la 2nd unit des Nets cette saison encore ! Le meneur sera sans aucun doute dans la course au trophée de sixth man de l’année et aura la lourde tâche de suppléer Kyrie Irving en sortie de banc.
L’an passé, Dinwiddie tournait à 16,8 points, 4,6 passes et 2,4 rebonds de moyenne, le tout en 28,1 minutes. Des stats qui pourraient parfaitement faire de lui un candidat très sérieux au titre de sixième homme de l’année. Par ailleurs, si quelques pépins physique l’ont privé de plusieurs semaines de compétition, Spencer était déjà mentionné parmi les prétendants au titre, derrière l’inévitable Lou Williams.
Brooklyn s’est considérablement renforcé cet été, et si D-Lo est parti vers la Californie, les arrivées remarquées de Irving, KD et DeAndre Jordan ne manqueront pas de ravir le public du Barclays Center. Même si nous n’auront sans doute pas l’occasion de voir Durant fouler le parquet cette saison, les Nets seront particulièrement scrutés et Spencer Dinwiddie ne se fera pas prier pour régaler l’audimat et enflammer la piste en sortant du banc. On ne change pas les bonnes habitudes et Kenny Atkinson accordera de nouveau et sans nulles hésitations sa confiance à son remplacent préféré.
Marius Veillerot : Derrick Rose
Crédit photo : clutchpoints.com
Le choix du cœur ! Quel pied de revoir Derrick Rose prendre (et donner) du plaisir sur les parquets de NBA. Son récital à 50 points contre le Jazz est encore dans toutes les mémoires alors pourquoi ne pas rêver encore plus cette saison ? DR1 apparaissait déjà comme un candidat crédible l’an passé. 18 points, 4.3 assists et un tir longue distance de plus en plus crédible. Des statistiques sublimées par quelques gros cartons et un vrai impact dans les résultats des Timberwolves. Malheureusement la saison de Derrick n’a pas dépassé les 51 matchs. Pour l’ancien des Bulls, c’est un bilan très encourageant mais simplement insuffisant pour pouvoir être nommé meilleur 6ème homme de NBA.
Mais cette saison, Rose est de retour à l’Est et sera une option indispensable à la rotation des Pistons. Reggie Jackson est redevenu un joueur de basket l’an passé mais derrière lui et Luke Kennard, DR1 apportera un réel second souffle au backcourt de Motor City. « Pooh » est toujours un bel athlète, rapide et excellent slasher. On a hâte de voir si son tir à 3 points n’était qu’une simple location à la banque du talent ou s’il est réellement capable de devenir dangereux dans ce domaine sur le long terme. Si Dwane Casey les aligne en même temps, l’association Rose-Griffin promet du spectacle et le jeu en pick and roll entre le meneur et Drummond a de quoi déstabiliser un paquet de défenses.
Louis Williams a donc de la concurrence cette année et ce même au sein de son équipe où les ballons chauds ne passeront plus nécessairement par lui. Pour Derrick Rose, objectif limiter les blessures. Il aura alors son mot à dire dans la course au trophée de 6th Man of the Year.
Jean-Baptiste Breen : Lou Williams
Crédit photo : Los Angeles Times
Habitué au trophée du meilleur 6ème homme de la ligue (déjà 3 fois, dont 2 années consécutives), Lou Williams semble rester encore et toujours un candidat sérieux. Avec l’addition de Kawhi et de Paul George, cette équipe des Clippers prend une toute autre dimension offensive mais on peut être sûr que Williams aura toujours son heure de gloire dans le « money-time ».
Sa qualité principal en tant que 6ème homme : un sang froid sans pareil qui lui permet de sauver son équipe de situations presque désespérées en fin de match. L’arrivée des deux nouvelles superstars à Los Angeles pourrait inquiéter quant à son temps de jeu mais il paraît clair qu’il a mérité sa place dans la rotation des Clippers. Ses 20 points de moyenne par match l’an dernier sont admirables, surtout quand on prend en compte le fait qu’il a commencé 74 des 75 rencontres auxquelles il a participé, sur le banc. Sa dévotion pour le bien de son équipe malgré son indéniable talent donne une idée de la mentalité altruiste dont il fait preuve.
La palette variée de talents que possède Williams est tout particulièrement bénéfique une fois en playoffs, au moment où les défenses se resserrent et que l’intensité augmente. Un joueur expérimenté (déjà 15 saisons) et clutch, comme lui, a tout pour s’associer parfaitement avec Leonard et PG. Cette équipe de LA promet d’être intéressante tout comme leur 6ème homme favori depuis maintenant 2 saisons.
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Thomas FRAISSE, Marius VEILLEROT, Axel DAILLET et JB BREEN