À l’aube d’une nouvelle saison NBA, l’équipe des Olympistes se livre à un dangereux exercice, celui des pronostics ! On se lance dans la prédiction du joueur qui se sera le plus amélioré cette saison : le MIP, pour Most Improved Player. L’année dernière c’était Paskal Siakam, l’ailier des Raptors qui a remporté ce trophée. Qui sera cette année le joueur qui aura la plus grande marge de progression ? Déterminés à prouver leur véritable talent, ou prêts à tout pour montrer qu’ils ne sont pas des « busts », la liste des vainqueurs potentiels est longue.
Marius Veillerot : Malcolm Brogdon
Crédit photo : indystar.com
Cet été, Malcolm Brogdon a débarqué dans l’Indiana et par la même occasion, dans la course au MIP. A déjà 27 ans, il n’entame que sa 4ème saison en NBA mais s’inscrit cette fois dans un rôle de meneur. Meneur de part son positionnement sur le terrain et leader technique de son équipe, en l’absence d’Oladipo. Car oui, Brogdon va en avoir des responsabilités jusqu’à ce que le bon Victor revienne. La date de sortie de l’infirmerie n’est pas encore connue et d’ici là, Malcolm devra compenser dans beaucoup de domaines. Des tickets shoot, il va en avoir. Ça tombe bien, l’an passé l’ancien de Milwaukee a débarqué sans invitation dans le cercle des 50-40-90 (au moins 50% de réussite au tir, 40% à trois-points et 90% aux lancers). Excellent notamment en catch and shoot, il aura son rôle à jouer des deux côtés du parquet.
Avec son contrat de 85 millions sur 4 ans, il intègre une nouvelle sphère de joueurs. Il est incontestablement plus fort que ses prédécesseurs à la mène et doit permettre aux Pacers de rouler encore et toujours sur la voie menant à la postseason. L’intersaison d’Indiana a été intéressante et doit permettre à la formation de McMillan de rester compétitive. Cette franchise à la manie de propulser des joueurs au rang de MIP (Granger, George, Oladipo sur les 10 dernières saisons). Pour espérer obtenir cette nouvelle récompense, l’ex-rookie de l’année devra mener les Pacers jusqu’aux playoffs.
Thomas Fraisse : Lonzo Ball
Crédit Photo : Yahoo News
Pour tous les fans de Lonzo Ball, c’est une évidence : Lonzo Ball sera le Most Improved Player cette année. Qui peut le battre ? Il y a bien le pivot du Heat Bam Adebayo qui aura les clés de la raquette de Miami. Mais Lonzo Ball sait également combiner défense et attaque. Il a une vision de jeu impressionnante, capable de délivrer des caviars et mettre ses coéquipiers dans les meilleures dispositions pour scorer. En plus de cela, le bougre a bossé son shoot, sa mécanique est de plus en plus propre et il est capable d’enchaîner les tirs de loin à l’entraînement. Il reste à voir quand même ce que ça donnera lors de matchs avec une défense resserrée. Mais le joueur profitera des espaces défensifs que lui offriront ces camarades (Williamson et Ingram) pour scorer à sa guise. Du côté défensif, l’ancien Laker n’a jamais excellé mais est toujours très concentré et dur sur l’homme. Il sait voler pas mal de ballons, gêner les déplacements des joueurs et même contrer.
Mais surtout la grande nouvelle de cette intersaison pour lui est qu’il a décidé de couper les ponts avec son envahissant père et ne lui parle plus. Il pourra alors s’épanouir dans une équipe de la Nouvelle-Orléans loin des paillettes de la ville des anges et loin de la pression paternelle.
Axel Daillet : Brandon Ingram
Crédit photo : nba.com
En voilà un qui connaît bien Lonzo Ball ! Également arrivé des Lakers dans le cadre du blockbuster trade d’Anthony Davis, Ingram s’exprimera dans un nouvel environnement cette saison, du côté de la Louisiane. Le numéro 2 de la Draft 2016 doit confirmer les espoirs placés en lui et dans cette équipe de jeunes pousses qu’est NOLA, Brandon aurait sans doute l’occasion de briller.
On le sait, l’environnement des Lakers est rarement le plus sain pour un jeune en développement et ils sont plusieurs à s’être épanoui hors de la cité des Anges, on pense bien entendu à D’Angelo Russel ou Julius Randle. Un changement d’air ne devrait donc pas faire de mal à notre ailier.
Sur une bonne lancée la saison passée, Ingram a été stoppé par sa santé, un problème récurrent chez le jeune joueur. Mais il s’est soigné cet été et semble prêt à repartir de zéro à New Orleans. Si son physique cesse de lui jouer des tours, Brandon pourrait bien décoller pour de bon et être l’une des belles surprises de cette saison. Cela ressemble bien à la saison de l’envol pour le joueur des Pelicans.
Jean-Baptiste Breen : Derrick Rose
Crédit Photo : For The Win – USA today
Enfin ! Après tant d’années de galères, le plus jeune MVP de l’histoire semblereprendre du poil de la bête. Rose nous a tous surpris la saison dernière. Comme une résurrection que plus personne n’attendait, le voilà qui enchaîne les gros matchs pour les Timberwolves. Pendant 3 ans, il n’avait pas dépassé les 10 points de moyenne en saison régulière et semblait passer plus de temps à l’infirmerie que sur les parquets. Depuis cette blessure en 2012, qui a hanté chaque fan des Bulls, Rose n’était plus que l’ombre du joueur qu’il avait été. L’explosif et athlétique meneur avait perdu toute hargne et semblait accepter son sort.
Mais l’année dernière, Rose nous a offert un spectacle auquel plus personne ne s’attendait. Le 11 janvier 2019, c’est comme si le court du temps venait de s’inverser. Rose s’enflamme et plante 50 points (son record en carrière) sur la tête d’une équipe du Jazz qui tente tant bien que mal de s’accrocher mais perd de 3 points. Mais Rose n’a pas brillé que sur ce match. Toute la saison, il a enchaîné les matchs à plus de 20 points. Ses dunks spectaculaires ne sont toujours pas de retour, mais sa capacité à finir au cercle dans des positions toujours plus improbables n’a pas changé. On dirait presque que depuis sa perte d’athlétisme, Rose a développé encore plus ses capacités de finition. On retrouve le meneur vif et incisif, capable de crosser sans difficultés n’importe quel défenseur que l’équipe adverse place sur lui. Son shoot est solide, pas encore létal mais il n’a pas perdu sa capacité à être clutch et à mettre les paniers qu’il faut, au moment où son équipe en à le plus besoin.
Il a été envoyé à Detroit pendant l’été. On espère donc qu’il s’intégrera bien à l’effectif des Pistons en complément de Reggie Jackson. Mais quoiqu’il arrive Derrick Rose a enfin toutes les clés en mains pour regagner sa place parmi les meneurs majeurs de la ligue.