Cyclisme

De Nice à la Planche des Belles Filles, en passant par le Grand Colombier, découvrez le tracé de la 107ème édition du Tour de France 2020 !

Après un Tour de France 2019 haut en couleur, les organisateurs ont tenté de trouver un tracé aussi attrayant que celui qui nous a tant fait rêver. Avec un parcours 100% français, les coureurs partiront de Nice le 27 juin avant la traditionnelle arrivée sur les Champs-Elysées le 19 juillet 2020.

La 107ème édition du Tour de France s’annonce particulièrement haute en intensité. En effet, les organismes seront soumis à rude épreuve avec une première semaine inhabituellement accidentée. Au menu de ce Tour de France 2020 : 8 étapes de montagne (dont une dès la 2ème journée), 3 étapes accidentées et un-contre-la-montre individuel animeront le parcours. Les sprinters auront 9 étapes de « plat » sur le papier pour en découdre. Néanmoins, un bon nombre d’entre elles seront composées de difficultés. Si le Nord a été oublié, les 5 massifs montagneux seront quant à eux, bien au programme.

Récapitulatif des 21 étapes du Tour de France 2020

Étape

Type

Date

Départ et Arrivée

Distance

1

Plat

Samedi 27 juin 2020

Nice Moyen Pays > Nice

156 km

2

Montagne

Dimanche 28 juin 2020

Nice Haut Pays > Nice

187 km

3

Plat

Lundi 29 juin 2020

Nice > Sisteron

198 km

4

Accidentée

Mardi 30 juin 2020

Sisteron > Orcières-Merlette

157 km

5

Plat

Mercredi 1 juillet 2020

Gap > Privas

183 km

6

Accidentée

Jeudi 2 juillet 2020

Le Teil > Mont Aigoual

191 km

7

Plat

Vendredi 3 juillet 2020

Millau > Lavaur

168 km

8

Montagne

Samedi 4 juillet 2020

Cazères-sur-Garonne > Loudenvielle

140 km

9

Montagne

Dimanche 5 juillet 2020

Pau > Laruns

154 km

Repos

Lundi 6 juillet 2020

La Charente-Maritime

10

Plat

Mardi 7 juillet 2020

Île d’Oléron Le Château-d’Oléron > Île de Ré Saint-Martin-de-Ré

170 km

11

Plat

Mercredi 8 juillet 2020

Châtelaillon-Plage > Poitiers

167 km

12

Accidentée

Jeudi 9 juillet 2020

Chauvigny > Sarran Corrèze

218 km

13

Montagne

Vendredi 10 juillet 2020

Châtel-Guyon > Puy Mary Cantal

191 km

14

Plat

Samedi 11 juillet 2020

Clermont-Ferrand > Lyon

197 km

15

Montagne

Dimanche 12 juillet 2020

Lyon > Grand Colombier

175 km

Repos

Lundi 13 juillet 2020

Isère

16

Montagne

Mardi 14 juillet 2020

La Tour-du-Pin > Villard-de-Lans

164 km

17

Montagne

Mercredi 15 juillet 2020

Grenoble > Méribel Col de la Loze

168 km

18

Montagne

Jeudi 16 juillet 2020

Méribel > La Roche-sur-Foron

168 km

19

Plat

Vendredi 17 juillet 2020

Bourg-en-Bresse > Champagnole

160 km

20

C.l.m individuel

Samedi 18 juillet 2020

Lure > La Planche des Belles Filles

36 km

21

Plat

Dimanche 19 juillet 2020

Mantes-la-Jolie > Paris Champs-Élysées

122 km

Les étapes à ne pas manquer

Il faut remonter au Tour de France 1981 pour retrouver la trace d’un Grand Départ à Nice. Les coureurs effectueront une grande boucle dans l’arrière-pays niçois, et seront confrontés à 3 difficultés dès la première étape. En principe, nous devrions assister à une arrivée au sprint sur la Promenade des Anglais.

2e étape (28 juin) : Nice Haut Pays-Nice

  • 187 km – Montagne

Une fois n’est pas coutume, une étape de montagne sera d’ores et déjà au menu de cette 2ème journée. Le peloton débutera avec le col de la Colmiane (16km à 6,3% de moyenne) puis enchaînera avec les lacets menant au col du Turini (15 km à 7,4%) avant de se frotter au col d’Eze et ses 6,1% sur 7,8 km.

4e étape : Sisteron-Orcières-Merlette

  • 198 km – Accidentée

Le Grand Départ de Nice permet d’arriver très rapidement dans le décor des Hautes-Alpes. Une arrivée en altitude à ce stade de la compétition est rarissime dans l’histoire du Tour de France. En effet, après avoir négocié une première ascension, les coureurs achèveront cette 4ème étape avec la « courte » montée d’Oricères-Merlette, 7 km à 6,7% de moyenne. Le final de cette étape donnera une bonne indication sur l’état de forme des favoris.

8e étape (4 juillet) : Cazère-sur-Garonne – Loudenvielle

  • 140 km – Montagne

Après avoir quitté le département du Tarn pour celui de la Haute-Garonne, les coureurs attaqueront 3 cols bien connus des Pyrénées. En moins de 100 km, le col de Menté, le Port de Balès et enfin le col de Peyresourde se dresseront devant un peloton morcelé. Après avoir grimpé les 9,7 km à 7,8% de moyenne de ce dernier col, les hommes de tête auront une descente d’une dizaine de kilomètres pour se départager jusqu’à l’arrivée à Loudenvielle.

13e étape (10 juillet) : Châtel-Guyon – Puy-Mary

  • 191 km – Montagne

Au lendemain de l’étape la plus longue de ce Tour (218 km), le peloton aura fort à faire avec 4400 mètres d’ascension au total. Le col de Ceyssat, le col de Guéry, la montée de la Stèle, la côte de l’Estiade, la côte d’Anglards-de-Salers, le col de la Néronne (3,8 km à 9,1%) ainsi que la montée finale du Pas de Peyrol ponctueront cette journée extrêmement mouvementée. Les 2,5 derniers kilomètres avoisineront les 12% de moyenne pour une arrivée explosive au coeur des volcans du Massif Central !

15e étape (12 juillet) : Lyon – Grand Colombier

  • 175km – Montagne

Le Grand Colombier, l’un des cols mythiques de ce Tour de France 2020 ! Trois de ses quatre voies d’accès seront empruntées : la longue montée de la Selle de Fromentel viendra disloquer le peloton avec ses 11,1 km à 8,1% dont notamment un passage à 14,5% pendant 1 kilomètre. Les coureurs enchaîneront avec le certe plus court (6,9 km) mais pas moins pentu Col de la Biche et ses 8,9% de moyenne. Enfin, il faudra s’attaquer depuis Culoz au Grand Colombier et ses 17,1 km d’ascension, rythmé par deux passages à 12%.

17e étape : Grenoble – Meribel Col de la Loze

  • 168 km – Montagne

Les favoris joueront gros lors de cette étape décisive avec l’ascension du col de la Madeleine durant 17,1 km avant de se tourner vers le col le plus haut de cette 107ème édition: le col de la Loze à près de 2304m d’altitude. Au-delà de ses 21,5 km de montée, la difficulté réside principalement dans le profil atypique de ce col. Ces six derniers kilomètres seront ponctués par une succession de murs, plus impressionnant les uns que les autres, certains atteignant même les 20%. « Il n’y a rien de régulier, il n’y a jamais la même déclivité, on passe du plat à 20%, puis à 10%. Il faut tout le temps changer de rythme, c’est ce que n’aiment pas les rouleurs » déclare Thierry Gouvenou, le directeur technique de la course. Une nouvelle arrivée au sommet qui a de quoi nous mettre l’eau à la bouche !

20e étape : Lure – La Planche des Belles Filles

  • 36 km – Contre-la-montre-individuel

On ne vous la présente plus, cette montée de 5,9 km à 8,5% de moyenne a été introduite en 2012 et est devenue une véritable classique du Tour de France avec 5 apparitions en 8 ans. Il s’agit bien entendu de la Planche des Belles Filles ! Cependant, qui aurait cru que cette ascension déterminerait le classement final sous la forme d’un contre la montre individuel lors de la 20ème étape? Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France justifie ce choix : « Je rêve qu’au matin du chrono de Lure à la Planche des Belles Filles, il y ait deux, voire trois coureurs qui aient encore la possibilité de gagner, que ça se joue dans la montée finale« . Le Tour de France 2020 ne laissera donc aucun répit aux coureurs, tant les étapes accidentées seront nombreuses.

21e étape : Mantes-la-Jolie – Paris Champs Élysée

  • 122 – Plat

Comme chaque année, le peloton s’élancera des Yvelines pour un probable sprint massif sur la plus belle avenue du monde.

Le Nord laissé de côté : au service du spectacle?

Cela n’aura bien évidement échappé à personne : le Tour de France et sa caravane publiciaire ne passeront pas dans la partie nord de la France. Le Tour de France ne sera jamais ou plus jamais le tour de la France. Le modèle de 1905, basé sur des villes-étapes au plus proche des frontières est révolu. C’est en effet à partir de 1950 avec Saint-Étienne que le Tour ose pour la première fois s’aventurer au coeur de l’Héxagone. Chaque année, le parcours n’échappera donc pas à son contingent d’insatisfaits, malgré un tracé 2020 aussi accidenté que prometteur.

Et les cols légendaires ?

Si les traditionnels cols du Tour de France n’ont pas été retenu par les organisateurs, à l’image du Tourmalet, de l’Alpe d’Huez, de l’Izoard ou encore du Galibier, 4 nouvelles ascensions viendront rythmer cette 107ème édition. Le Col de la Loze est sans aucun doute la plus impressionnante d’entre elles. La grande difficulté de ce géant ne réside pas dans sa longueur (21,5km) mais bien dans son irrégularité. Murs, replats, raidars, lacets viendront animer les six derniers kilomètres de cette ascension. « On ne connaît pas d’autre col qui soit aussi difficile » confie Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour.
Chaque année, les organisateurs oeuvrent pour offrir un spectacle de meilleure qualité aux téléspectateurs, en dénichant de nombreuses perles montagneuses.

Qu’en pensent nos français ?

Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot, Romain Bardet ont confié leurs impressions sur le parcours au micro du journal L’EQUIPE.

Julian Alaphilippe (Deceuninck-Quick Step, 5e du Tour 2019) : « Le Tour de France cette année m’a déjà apporté tellement de frissons que je ne m’en suis pas encore remis et là je découvre déjà la prochaine édition. C’est sûr qu’il va y avoir du spectacle mais aussi beaucoup de travail en perspective. Je pensais que ce serait plus calme après le grand départ à Nice mais ce ne sera pas le cas. C’est très difficile de prévoir le scénario du Tour 2020.

« Il va y avoir du spectacle mais aussi beaucoup de travail en perspective.»

On me parle déjà du contre-la-montre de la Planche des Belles-Filles, la veille de l’arrivée à Paris, sur le papier c’est sûr qu’il peut m’avantager mais ce qui se sera passé avant entrera en ligne de compte. Il y aura eu beaucoup de mal de fait avant d’arriver là. »

Romain Bardet (AG2R-La Mondiale), maillot à pois du Tour de France 2019 : « C’est un parcours qui est assez inédit, qui comporte beaucoup de nouveautés, avec la volonté de sortir des sentiers battus. 2019, a été le Tour de l’audace, avec un parcours débridé. 2020 s’inscrit dans cette idée, avec beaucoup de nouvelles ascensions, qui risquent de rendre la course incertaine. Ça donne envie de retourner sur le Tour bien sûr, mais ce sera aussi une grosse année où je vais jouer beaucoup et qui me motive déjà énormément. »

Thibaut Pinot ( Groupama-FDJ) : « Je n’ai pas encore le détail, en particulier des étapes intermédiaires, qui sont souvent celles qui créent du mouvement, mais les grosses étapes de montagne semblent belles et dures, en particulier les arrivées au sommet.

« A première vue, c’est un Tour qui me plaît et me correspond vraiment. »

Il y a aussi beaucoup de moyenne montagne, un terrain qui crée toujours de la course. Donc à première vue, c’est un Tour qui me plaît et me correspond vraiment. Je peux rêver à encore mieux que cette année et maintenant, je suis impatient de le découvrir. Ça me donne envie et c’est très motivant pour le préparer encore mieux que cette année. Les reconnaissances vont être importantes et intéressantes parce qu’il y a beaucoup de cols et d’arrivées qu’on ne connaît pas. La cerise sur le gâteau, c’est le dernier chrono à la Planche des Belles Filles. Ce sont des routes que je connais absolument par coeur, où je passe tous les jours depuis mon enfance. On traverse même mon village à mi-parcours, ce sera très spécial pour moi. Ça va me faire quelque chose d’y passer sur le Tour. J’espère que j’aurai un rôle important à jouer à ce moment-là, que j’aurai une belle place à défendre et que ça restera un grand souvenir pour moi. »

Crédit photo : GEOATLAS.com
Adrien LEROUX

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