Que s’est-il passé lors de la phase de poule ? (Partie 2)
La poule B n’avait sur le papier aucun suspens et il semblerait que les pronostics se soient vérifiés. La poule était composée de deux ogres rugbystiques : la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud ; ainsi que trois nations malchanceuses : l’Italie, la Namibie et le Canada.
Les Blacks et les Springboks : une formalité
Dès le tirage au sort des poules de cette coupe du monde le suspens de la poule B n’avait plus lieu d’être. Le seul grand enjeu de cette poule consistait à savoir quelle équipe d’entre les Springboks et les Blacks allait finir premier. L’échéance était fixée pour le premier match. Les deux super-team nous ont offert un match d’ouverture de poule d’anthologie. La technique, la tactique de jeu, la fluidité et bien plus de merveilles étaient au rendez-vous. Malheureusement le score final (23-13 pour les All Blacks) ne reflète guère le fil du match qui a été beaucoup plus disputé. La cohésion, la discipline néo-zélandaise a également permis à cette équipe de prendre le large face à des Sud-africains plus maladroits.
Les Springboks ont alors rectifié leurs erreurs face à des équipes nettement plus faibles voire pas du tout à la hauteur. Les trois nations (Italie, Namibie et Canada) se sont alors fait écraser par l’antilope sud-africaine. Ce sont les Canadiens qui ont été la plus grande victime avec une défaite 66 à 7.
Du côté néo-zélandais, la première victoire leur a permis d’engranger une confiance plus importante pour aborder la suite de la compétition. Ils ont alors réussi à neutraliser sans grande peine le Canada 63 à 0, faisant preuve d’une certaine humilité. Notons tout de même que la Namibie, malgré l’inexpérience, a réussi à tenir tête aux Blacks pendant plus de 40 minutes. Les joueurs et le coach néo-zélandais ont alors félicité chaleureusement la nation africaine après le match. Le dernier match de la Nouvelle-Zélande contre l’Italie a été annulé à cause du typhon arrivant sur l’île nippone.
La bataille des autres Nations
L’équipe la plus complète de cette bataille se démarque du lot avec un jeu plus flamboyant que les deux nations aux marges des grandes compétitions régionales. L’Italie a intégré le top niveau du rugby européen depuis une vingtaine d’années (2000). Il est donc logique que le niveau technique et tactique italien soit bien au-dessus de la Namibie et du Canada. Cependant on s’attendait à un peu plus de hargne défensive des transalpins face à l’Afrique du Sud et un match plus accroché. L’Italie n’a pas pu montrer toutes ses qualités dans un match perturbé par une grande indiscipline italienne et une addition salée (49-3).
La Namibie et le Canada faisaient figure de « petits poucets » dans ce groupe dominé par deux ogres mondiaux et une équipe du TOP 6 européen. Il ne faudrait pas non plus critiquer le jeu de ces deux nations. Les joueurs ont fait preuve de vaillances et essayaient tant bien que mal de lutter le plus longtemps possible pour ne pas prendre l’eau. Ces deux équipes essayaient également d’amorcer des phases offensives basées sur le physique et le jeu des avants. Notons que grâce à cette méthode d’attaque les Namibiens ont pu lutter à armes égales faces aux monstres Blacks pendant plus d’une mi-temps.
La Namibie et le Canada n’ont malheureusement pas pu se départager à cause des conditions climatiques. Le dernier match a donc été annulé et les deux nations finissent avec 2 points.
Classement final
- Nouvelle-Zélande (3 v., 1 n., 0 d.), 16 pts. (Q)
- Afrique du Sud (3 v., 0 n., 1 d.) 15 pts. (Q)
- Italie (2 v., 1 n., 2 d.) 12 pts.
- Namibie (0 v., 1n., 3 d.) 2 pts.
- Canada (0 v., 1 n., 3 d.) 2 pts.
Les matchs importants
- Nouvelle-Zélande/Afrique du Sud (23/13)
- Afrique du Sud/Italie (49/03)
- Nouvelle-Zélande/Italie (00/00)